Après le rejet de demande de liberté du père, la mère soupçonnée d'avoir tué deux bébés en 2012 et 2013 et dont les ossements avaient été retrouvés à Saint Loubouer dans les Landes, devrait être entendue dans la journée. Elle conteste être à l'origine de la mort d'un des deux bébés.
La mère de famille des Landes soupçonnée d'avoir tué deux bébés en 2012 et 2013, après la découverte début février des corps de deux enfants dans un sac enterré à proximité d'une ferme, sera entendue sur cette découverte aujourd'hui d'après son avocat. Cette femme de 28 ans, mère de trois autres enfants âgés de deux à six ans, avait déjà été mise en examen fin décembre pour l'infanticide d'un bébé né en septembre.
Son compagnon n'avait pour sa part pas fait l'objet de poursuites, semblant choqué en apprenant que sa femme n'avait pas abandonné le nouveau-né à l'hôpital de Mont-de-Marsan comme elle le lui avait dit, mais l'avait, selon ses propres aveux en garde à vue, laissé se noyer dans un lac des Landes.
Mais des informations étaient par la suite parvenues aux enquêteurs faisant état de la possibilité de l'existence d'un deuxième bébé, tué lui aussi.
Le 3 février, ils avaient finalement découvert derrière une ferme appartenant à la famille de la mère, dans un sac poubelle, les corps de deux bébés, qui ont été autopsiés.
Résultats de l'autopsie
Le parquet de Mont-de-Marsan n'a pas encore révélé les résultats de l'autopsie, auxquels la mère sera sans doute confrontée mercredi.Selon Me Pierre Blazy, l'un de ses avocats, elle entend expliquer à la juge "qu'elle ne se sent en aucun cas responsable de la mort des deux enfants", laissant entendre que son compagnon a une part de responsabilité.
L'homme, qui a depuis été mis en examen pour "non-dénonciation de crime et recel de cadavre", et écroué, a contesté mardi devant la cour d'appel de Pau son placement en détention.
La cour a cependant rejetté sa demande de mise en liberté, dans l'attente de son audition par la juge, programmée jeudi, au lendemain de celle de sa compagne, selon son avocat Me Frédéric Dutin.
Me Dutin a ajouté qu'une requête en nullité de la mise en examen concernant son client doit être examinée par la cour d'appel de Pau courant mars.