Autre conséquence de la grippe aviaire : les restaurateurs qui travaillent le canard frais ont de plus en plus de mal à s'approvisionner. À court terme, le produit risque de disparaître des cartes pour les établissement qui se fournissent chez des éleveurs locaux.
Au 23 février, 177 élevages des Landes étaient répertoriés comme atteints par la grippe aviaire. Le département est de loin le plus touché par l'épidémie. Une situation qui met les producteurs de palmipèdes à terre, alors que la filière est déjà en crise.
En mesure de prévention, et pour endiguer cette grippe aviaire qui progresse dans le Sud-Ouest, des centaines de milliers de canards ont été abattus. Une décision qui a aussi des conséquences sur la restauration.
En effet, les restaurateurs qui travaillent le canard frais ont de plus en plus de mal à s'approvisionner, puisqu'ils se fournissent d'habitude chez des éleveurs locaux. Bernard Paysan, restaurateur à Bénesse-lès-Dax, évalue à 15 jours le début la disparition du canard de sa carte.
"Si je n'ai plus de produits, je sortirai de la carte, on fera du poulet, on fera autre chose... Ce ne sera qu'une période", espère-t-il.
Si la pénurie venait à s'installer, il faudra s'approvisionner en Vendée ou dans les pays de l'Est. À défaut, les canards seront congelés ou en conserve.