Soulagement pour l'éleveur de volailles de Sort-en-Chalosse dans les Landes. Les résultats des analyses viennent d'être rendus et sont donc négatifs. Il n'y a pas de cas de grippe aviaire dans son élevage. Une zone de contrôle temporaire sur sept communes avait été établie par la préfecture. Un coup dur pour les éleveurs à l'approche des fêtes.
Les éleveurs, notamment landais, étaient une fois encore suspendus aux résultats des prélèvements effectués dans cet élevage. Mais comme pour d'autres cas suspicieux à l'automne (dans les Landes et dans le Gers), ils se sont avérés négatifs.
Des tests sont régulièrement effectués, à chaque mouvement de volailles.
En attendant le résultat des tests, la préfecture des Landes avait émis un arrêté établissant un périmètre de contrôle sur sept communes :
- Sort-en-Chalosse
- Candresse
- Clermont
- Garrey
- Hinx
- Mimbaste
- Saugnac-et-Cambran
Des contrôles des véhicules étaient effectués et tout transfert d'animaux, morts ou vivants, interdit.
Avant les fêtes
Marie-Hélène Cazaubon, Présidente de la Chambre d'agriculture des Landes, mettait en garde. Il s'agissait bien de "suspicion". "On attend vraiment le résultat des analyses qui, on l'espère, sera favorable". Elle expliquait que ces prélèvements avaient été effectués "dans le cadre des analyses qui sont faites avant mouvement d'animaux, donc ça prouve l'efficacité du système: on peut détecter dans ce cas-là une suspicion, en espérant que ce sera négatif". Dans le cas contraire, "il y aura l'abattage du lot concerné sur place". Elle rappelait néanmoins que "de toutes façons la mise à l'abri va faire qu'il n'y aura pas de diffusion".
Depuis le 5 novembre dernier, les élevage doivent mettre à l'abri leurs animaux, soit les confiner dans des lieux fermés à cause du risque "élevé" de circulation de la grippe aviaire parmi la population de volatile.
Même si, explique la Présidente de la Chambre d'agriculture des Landes, la période de production "est de plus en plus annualisée, il y a 70 à 75 % des ventes qui se font sur cette période, novembre-décembre et tout début janvier. Donc pour le frais, c'est la grosse période de production". Mais elle se veut rassurante, les systèmes d'alerte devraient permettre de "détecter au plus tôt pour éviter une diffusion du virus si jamais les analyses étaient positives".
Marie-Hélène Cazaubon explique que le contexte impose une "vigilance" et la stricte application des protocoles de biosécurité. "On sait qu'on est en période migratoire", que des cas ont été détectés dans toute l'Europe avec beaucoup de présence dans l'avifaune. Donc, à nous d'être vigilants, de respecter la biosécurité, la mise à l'abri des animaux (...)On a vraiment besoin que cette saison se passe sans accroc !"
Des cas avérés dans le Nord
Pourtant, le virus d'influenza aviaire a été détecté dernièrement en Europe et en France. Quelques jours à peine après la détection d'un foyer de grippe aviaire, le week-end dernier dans un élevage du Nord (dont les animaux ont dû être abattus), cette suspicion à la veille des fêtes de Noël pétrifie toute la filière.
Ces premiers cas dans un élevage avaient à nouveau fait perdre à la France son statut "indemne" d'influenza aviaire, qu'elle venait de retrouver le 2 septembre.
Depuis début août, "de nombreux foyers d'influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique. Ces derniers mois, les autorités sanitaires de nombreux États membres (Pays-Bas, Allemagne, Italie, ...) ont notifié des foyers dans les élevages de volailles (dindes et poulets de chair, poules pondeuses)".