Landes : des enseignants en grève dans un lycée après une agression présumée

Une majorité d'enseignants était en grève ce lundi au lycée Sud des Landes de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Ils contestent le retour en cours d'un élève qui aurait agressé une professeure en février. Des examens anticipés du baccalauréat n'ont pas pu avoir lieu. 

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Retour de vacances compliqué au lycée Sud des Landes. Une grande partie des enseignants de l'établissement situé à Saint-Vincent-de-Tyrosse était en grève ce lundi en solidarité à une professeure, victime d'insultes et peut-être d'agressions physiques de la part d'un élève le 9 février dernier. 

Les cours ont été fortement perturbés, et des épreuves anticipées du bac, en langues notamment, n'ont pas pu avoir lieu. Les grévistes contestent la réintégration de l'élève, une décision prise par le rectorat des Landes au courant du mois d'avril.

Nous nous insurgeons contre cette décision rectorale qui met en danger notre autorité et l'exercice de notre métier dans la sérénité,

souligne Isabelle Dugenest, professeure de lettres.  

Une réintégration contestée

Les faits remontent à février dernier, quand Nils, élève de 19 ans en Terminal STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), réclame son portable à sa professeure, qui refuse de le lui donner. 

S'en suivent des insultes orales et peut-être aussi des agressions physiques de la part du jeune homme... agressions physiques que le lycéen nie. 

 J'assume tout ce que j'ai fait, mais il y a des choses qui ne sont pas vraies... C'est une erreur que j'ai faite, mais je suis parti m'excuser auprès de la directrice et j'ai écrit une lettre d'excuse à ma professeure,

assure-t-il dans un interview à un journaliste de France 3. 

Pour Isabelle Getten, une autre enseignante en grève, il ne s'agit pas seulement de punir les actions d'un élève, mais aussi d'en souligner les répercussions aux autres:  

On entend des élèves dire 'oui mais c'est pas grave d'insulter un professeur'... Mais nous on veut faire comprendre que oui, c'est grave. 

La majorité des enseignants avaient déjà montré leur mécontentement le 5 avril dernier en faisant valoir leur droit de retrait. Une audience aura lieu ce mercredi au rectorat en présence d'une délégation de professeurs grévistes et les chefs d'établissement afin de faire le point sur la situation. 

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