Après plusieurs avertissements, deux établissements de Contis et Vieux Boucau ont été sanctionnés par la Préfecture des Landes. Une fermeture administrative de 6 jours a été imposée pour non respect des gestes barrières. D'autres ont reçu des avertissements.
La préfecture des Landes a décidé de hausser le ton. Avertis, le bar restaurant « Chez Dan » à Saint-Julien-en-Born et le « Calicoba Café » à Vieux Boucau ont été contraints de fermer leurs portes pendant six jours.
Selon Loïc Grosse, Secrétaire Général de la Préfecture, « dans un premier temps, ces établissements ont fait l’objet d’une mise en demeure après constatation par les forces de l’ordre d’un manquement aux mesures barrières COVID diffusées par les branches professionnelles. Il n’y a pas eu de rectification de la part des gérants, cela a été à nouveau constaté. L’étape suivante est donc la fermeture administrative ».
La procédure associée au coronavirus peut aller jusqu’à deux mois de fermeture selon la gravité du non-respect des mesures sanitaires ou en cas de récidive.
Le coût de la sécurité sanitaire
Depuis la reprise de l’activité en juin, les établissements d’hôtellerie ou de restauration sont soumis à un protocole pour éviter la propagation du coronavirus.Nous avons une clientèle qui vient car c’est sécurisé
Les mesures sanitaires établies en concertation avec les organisations professionnelles sont précises : le respect des gestes barrières dont la distanciation sociale, mais aussi le port du masque lors des entrées, sorties et déplacements. Mohammed Choura, propriétaire de trois établissements à Mont-de-Marsan, constate le coût pour faire appliquer le protocole : « Nous avons investi 13 000 euros dans des tables et des chaises supplémentaires. Nous avons du personnel supplémentaire pour surveiller et faire appliquer les gestes barrières. Cela demande beaucoup de rigueur. Nous prenons les coordonnées de toutes les personnes qui viennent manger et sur les groupes qui sont au bar nous prenons au moins un numéro. Personne ne rentre sans le masque. Nous avons même une clientèle qui vient car c’est sécurisé ».
La difficulté des faire respecter les règles
Si la grande majorité des établissements landais font respecter les règles, le Président de l’Association des hôteliers et restaurants de Mont-de-Marsan conçoit « que cela est plus compliqué sur la côte. J’ai un confrère qui s’arrache les cheveux pour faire respecter les mesures sanitaires. Ici, on connaît les gens, ils nous respectent. Si un client ne veut pas respecter les règles, il s’en va ! »Plusieurs avertissements et mises en demeure
Les établissements dans les zones touristiques sont particulièrement surveillés. 11 sont concernés par une mesure d’avertissement, trois font l’objet de mises en demeure.Avant la saison estivale, il y avait dans les Landes une moyenne d’un cas de COVID par jour, nous en avons six aujourd’hui.
Les secteurs correspondent aux territoires où l’on constate une aggravation de la circulation du virus, Loïc Grosse explique: « Il y a un regain d’activité du virus, notamment chez les 15/40 ans où le seuil a dépassé les 10 cas pour 10 000 habitants ».
Dépistages sur toute la côte
L’Agence Régionale de Santé (ARS) associée aux services de l’Etat mène une opération de dépistage « sortie de plage ». Après Biscarrosse et Mimizan, il est fortement conseillé à la population des secteurs du Seignanx et de Marennes Adour, d’aller se faire dépister à Ondres à partir du lundi 24 août.Depuis le 10 août, 22 personnes ont été identifiées positives au coronavirus dans les Landes.