Maïsadour, plombé par la crise aviaire qui a frappé le grand Sud-Ouest, reste confiant dans la "solidité" de son modèle malgré une perte nette de 20 millions d'euros sur l'exercice 2015/2016, a annoncé mardi le groupe coopératif landais.
Sur la période, le chiffre d'affaires accuse également un net repli (-7,6% sur un an) à 1,46 milliard d'euros, ont précisé les dirigeants du groupe lors de son
assemblée générale à Saint-Pierre-du-Mont (Landes).
"Le choc est rude et l'influenza aviaire pèse très lourd sur nos comptes, mais notre modèle est solide avec des capacités de résistance et de résilience fortes", a expliqué à la presse Michel Prugue, président de la coopérative agricole qui tire de l'exportation 10% de ses ventes de foie gras. De la génétique à l'abattoir en passant par la production et les transports, "tous les échelons ont trinqué", selon le directeur général du groupe Thierry Zurcher.
Le vide sanitaire imposé aux quelque 370 producteurs de la coopérative durant les deux premiers trimestres de cette année a fait chuter de 17% (sur un an) la production de canards, avec un volume de 1,433 million de têtes.
Le pôle Volailles a en revanche bien résisté grâce à une très légère augmentation (+0,4%) des volumes de production de poulets, avec 10,9 millions de têtes, dont près de 80% élevés en liberté.
Les difficultés de son partenaire espagnol Abengoa, premier producteur d'éthanol-carburant en Europe, ont également pesé sur les résultats du groupe coopératif landais qui a dû procéder à une provision exceptionnelle de 3 millions d'euros.
En revanche, le groupe met en avant la bonne santé du pôle gastronomie et l'important potentiel de développement de la filière jambon sur les marchés américain et chinois.
La marque Comtesse du Barry poursuit aussi son développement avec l'objectif de passer de 50 à 120 points de vente d'ici à 5 ans en France et à l'étranger, avec notamment l'ouverture début 2017 d'une boutique au Carrousel du Louvre à Paris.
Maïsadour regroupe 8.000 agriculteurs et compte 6.000 salariés.
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— La Vie Agricole (@LaVieAgricole) December 6, 2016
