Avec tous les kilomètres qu’il a courus, Philippe Richet aurait pu faire le tour du monde plusieurs fois. C’est d’ailleurs ce qu’il fait. Ce cadre de chez Intersport revient tout juste d’un trail sur la Grande Muraille de Chine.
Certains font des pauses entre les marathons, d’autres font des marathons entre les pauses. Philippe Richet, 47 printemps et un nombre incalculable de foulées à son actif, est infatigable. Du genre à traverser la moitié du globe pour aller courir les marathons les plus difficiles au monde.
Son dernier exploit, le trail de la Muraille de Chine 2016, du 14 au 22 mai dernier, avec des étapes courtes mais intensives, en raison des forts dénivelés et de montées de marches à pic : « j’avais en tête une image des remparts, mais quand je suis arrivé, c’était colossal, on se retrouve devant des falaises de marches qu'il faut gravir, parfois à quatre pattes ». Le Landais est arrivé en deuxième position.
Voilà déjà 2 jours que le grand Trail de la muraille de Chine s'est conclu! Auriez-vous eu le courage? #marathon #t… pic.twitter.com/xHAyMV8jFq
— Global Fitness (@glblfitwrldwide) 25 mai 2016
Mais comme rien n'est trop difficile pour ce sportif, entre deux étapes du trail, il a aussi couru le marathon de la Grande Muraille le 21, juste avant de rentrer en France et de reprendre le travail le lendemain.
A l’issue de l’épreuve, une coupe de champagne partagée au sommet d’un monument millénaire avec en fond le coucher de soleil sur les steppes chinoises. Mais plus que des paysages enivrants, c’est le contact humain que Philippe Richet vient chercher. « On était 80, avec des gens venus de tous horizons, beaucoup ont pleuré », se souvient-il, encore plein de frissons. Des aventures qui l'amènent à courir sur toutes les types de sentiers, avec toutes les nationalités, et quelques personnalités, comme Samuel Etienne, qu'il retrouve souvent dans ces trails.
Mais le Montois n'est pourtant pas sportif professionnel, "je travaille beaucoup dans la semaine, je trouve toujours le moyen de m'entraîner je me lève tôt le matin et je fais au moins 130 km par semaine, l'idée c'est de se faire plaisir et de ne pas faire ça par contrainte".
Un marathon-man international
Après s'être frotté aux dunes du désert marocain, au sable ocre australien et aux blocs de pierre de la Grande Muraille, le Montois prévoit d'accomplir d'autres exploits aux quatre coins du monde, histoire d'ajouter encore quelques pays à la liste de ses conquêtes. Il aimerait courir dans la neige et essayer le marathon des glaces au pôle nord. Pour cet automne, il pense au Grand to Grand ultra, une course extrême sur les bords du Grand Canyon.Mais le Saint Graal pour les marathoniens, c'est le 7-7-7, 7 marathons sur 7 continents...en 7 jours. Outre des contraintes physiques évidentes (choc thermique, décalage horaire), c'est surtout le prix qui dissuade: 36 000 euros.
Quand il ne part pas à l'aventure aux quatre coins du monde, Philippe court aussi des marathons plus conventionnels, comme celui de Bordeaux qu'il a essayé pour sa première édition en 2015. Même s'il l'a bouclé en 3h36, cette petite balade n'était pour lui " qu'un entraînement."
Retrouvez ci-dessous la carte des marathons les plus difficiles au monde: