Impôt LGV. Ces communes landaises qui refusent de payer

Dans les Landes, l'immense majorité des communes sont soumises à la nouvelle taxe sur la future ligne à grande vitesse reliant Bordeaux, Toulouse et Dax. Certains habitants, situés à des dizaines de kilomètres des gares LGV, ne voient pas cette imposition d'un bon œil.

Elles vont devoir mettre la main à la poche Très exactement 2 340 communes doivent participer au financement de la LGV Bordeaux-Toulouse- Dax, près de 14 milliards d'euros au total, via le règlement de la taxe spéciale d'équipement (TSE).

Une "aberration"

Parmi elles, la quasi-totalité des communes landaises. Seules sont exemptées de la TSE, les villes qui sont à plus d'une heure en voiture de Bordeaux, Dax et Mont-de-Marsan. La commune d'Argelouse fait partie de ces rares exceptions. Mais pas sa voisine, Belhade, distante de... quatre kilomètres. Une "aberration" pour son maire, Jean-Marie Guilhemsans. 

"Pourquoi Belhade doit payer un impôt supplémentaire et pas Argelouse ? s'interroge-t-il. Qu'on parte de Belhade ou d'Argelouse, je ne vois pas la différence de temps de trajet jusqu'à Bordeaux. ". D'autant plus que pour l'édile, la LGV reste très lointaine. 

Je ne vois pas pourquoi Belhade doit participer au développement de la LGV, alors qu'il n'y a aucune incidence sur la commune. Je ne vois pas l'intérêt de cette LGV pour nos habitants. 

Jean-Marie Guilhemsans, maire de Belhade

à France 3 Aquitaine

Inaccessible aux " ruraux que nous sommes"

Montant de cette fameuse taxe : entre 6 et 8 euros par an et par foyer. Et ce, pendant quarante ans.  Au-delà de la somme, c'est le principe même de cet impôt qui dérange Pierre Coinaud, habitant de Belhade. "Cette taxe est intéressante si on peut prendre le train facilement. Sauf qu'à Belhade il n'y a pas de transport en commun, et la mobilité est absolument nulle. Il n'y a donc pas de moyen de se rendre facilement à Bordeaux, Dax ou Mont-de-Marsan", souligne-t-il.

Quand on veut faire participer les citoyens au financement de telle ou telle chose, on fait en sorte qu'ils puissent les utiliser. Actuellement ce n'est pas le cas.

Pierre Coinaud, habitant de Belhade

à France Aquitaine

"C'est encore un moyen formidable pour les gens qui pourront se déplacer rapidement, mais pour les ruraux que nous sommes, cela cause un gros problème",  poursuit-il. 
La TSE devrait rapporter 29 millions d'euros par an 

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité