Plusieurs centaines de personnes manifestaient à Mont-de-Masan (Landes) pour dénoncer les abattages massifs, pendant qu'une délégation était reçue par le ministre de l’Agriculture à Paris pour trouver les moyens d'indemniser les 120 millions d'euros de pertes.
Ces éleveurs gaveurs veulent exprimer leur ras-le-bol. Ils ne veulent plus voir leurs canards partir à l'équarrissage. Pour eux l'abattage préventif n'est pas la solution.
"J’ai eu 10.000 canards d’abattus de tous les âges. C’est un beau gâchis. Se sacrifier nous pour la filière, on est tous d’accord pour le faire je pense, mais la décision a été prise beaucoup trop tard. Elle aurait dû prise avant, il y aurait eu moins de canards abattus", déplore Régis Lahiton, éleveur.
La zone d'abattage concerne aujourd'hui 94 communes landaises. Les autorités sanitaires ne cessent d'étendre le périmètre. Et selon des analyses réalisées post-mortem, 90% des palmipèdes n'étaient pas porteurs du virus H5N8.
selon des analyses réalisées post-mortem, 90% des palmipèdes n'étaient pas porteurs du virus H5N8
Un dispositif que les producteurs jugent inefficace. Depuis des semaines, tous demandaient aux services sanitaires de l'Etat de revoir leur copie : "Aujourd’hui, il faudrait que l’on passe à un autre système de prévention. Les foyers seraient rangés différemment. On arrête les abattages massifs et on passe sur une gestion des foyers au cas par cas", revendique Christophe Mesplède, président du Modef des Landes.
Des avancées qui seront officialisées en soirée par le ministère de l'Agriculture. D'autres inquiétudes demeurent, comme l'indemnisation pour les pertes subies.
Réaction de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture :
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