Le 18 octobre, l'Agence régionale de santé annonçait avoir détecté un cas d'arbovirose, un virus transmis par un insecte, dans les Landes. Trois semaines plus tard le verdict est tombé, il s'agit d'un cas de virus Usutu transmis par le moustique commun "Culex".
L'alerte avait été donnée en octobre. Un premier cas autochtone de maladie tropicale véhiculée par le moustique avait été identifié dans les Landes.
Le signalement concernait une femme située sur le secteur de Biscarosse, pour un virus qui n'avait donc pas été importé après un voyage Outre-mer ni à l'étranger. Des opérations de démoustications ont immédiatement été organisée dans les environs, ainsi que sur les communes de Bordeaux, Le Pian Médoc et le Bouscat, où s'était rendue la personne infectée.
Le virus Usutu identifié après de nouvelles analyses
Pour autant, à la mi-octobre, l'Agence Régionale de Santé ne communiquait pas encore sur la nature de l'arbovirose détectée, des analyses étant en cours. Dans un premier temps, "le virus de la dengue transmis par le moustique tigre avait été suspecté ainsi que le West-Nile", détaille l'ARS dans un communiqué publié le 9 novembre.
Pour s’en assurer, un 2ème prélèvement a été réalisé le 11 octobre 2022 sur la personne infectée et transmis au Centre national de référence des arboviroses à Marseille (CNR Marseille). Ce dernier a confirmé, le 4 novembre dernier, qu’il s’agissait d’une infection à virus Usutu.
Agence régionale de santé de la Nouvelle AquitaineCommuniqué
Originaire du sud de l'Afrique, le virus Usutu a été identifié pour la première fois en 1959. C'est en 1966 qu'il fait son apparition en Europe, sur des oiseaux de Toscane, en Italie. "En Europe, les premiers cas humains d'USUV ont été détectés dans le nord de l'Italie en 2009 chez des patients immunodéprimés", précise l'ARS. En France, le seul cas humain connu avant l'épisode landais avait été relevé dans l'Hérault, en 2016.
Un virus peu pathogène
Dans la majorité des cas, l'infection au virus Usutu est asymptomatique ou peu symptomatique. Ceux-ci, lorsqu'ils se déclarent, se présentent sous la forme de symptômes grippaux, incluant fatigue, maux de tête ou éruption cutanée. Le virus est décrit comme étant peu pathogène et ne présentant pas un réel danger pour l'être humain. "L'administration d'un traitement adapté permet une guérison rapide", ajoute l'ARS