Gérée depuis 40 ans par la droite, Biscarrosse est en proie aux divisions. A droite, comme à gauche. La succession du sortant Alain Dudon, LR, est délicate, sur fond de discorde liée à l'urbanisation de cette ville en pleine croissance. Elle est le reflet de ces villes littorales qui séduisent.
C'est une station balnéaire qui n'en finit pas de grandir. Biscarrosse, avec le charme de la côte océane et ses grands lacs dans la forêt, séduit de plus en plus les retraités, mais également des actifs. Mais voilà, Biscarrosse connaît aussi une crise de croissance si l'on en croit les dissensions au sein du conseil municipal depuis un certain temps, et les débats qui animent la campagne.
La rançon du succès
Il faut dire que la cité landaise a connu un afflux massif : plus de 5 000 habitants en moins de 20 ans. Elle compte aujourd'hui un peu plus de 14 000 habitants et s'est hissée à la troisième place des villes en nombre d'habitants dans les Landes. Et elle devrait tendre vers les 20 000 habitants d'ici quelques années. Un phénomène que l'on retrouve tout au long du littoral, notamment sur la côte atlantique. Alors, pour accueillir les nouveaux, il a fallu construire. La ville s'étend selon son propre plan local d'urbanisme qui déchire le conseil municipal sortant. Grandir, mais à quel prix ? Et là les voix sont divergentes.
Biscarosse est une ville marquée à droite. Son maire, Alain Dudon, Les Républicains, a siégé durant trois mandats. Il a désigné son successeur, son adjoint Manuel Diaz qui défend un héritage.
Divisions sur tous les fronts
Mais c'était sans compter sur une autre adjointe, Hélène Larrezet, qui est partie en campagne depuis plusieurs mois et a trouvé le soutien du député local de la République en marche. Son cheval de bataille est loin de l'héritage revendiqué par son concurrent et ancien co-listier. Hélène Larrezet dénonce " une urbanisation non maîtrisée" , elle relate une crainte des habitants, " une menace sur le cadre de vie. "
La gauche part en ordre dispersé. L'opposant au maire actuel, Patrick Dorville, a reçu le soutien de la section locale du parti socialiste bien qu'il ait rendu sa carte du PS en octobre 2018. Il revendique le rassemblement de l'ensemble des militants et du PC. Il a été candidat malheureux aux précédents scrutins face au maire sortant.
Pour comprendre ce qui différencie les différentes listes, Ludivine Tachon et Clément Alet ont demandé aux candidats s'il devenait maire, quelle serait leur priorité concrètement ?
►Pour Manuel Diaz et sa liste
Pour Hélène Larrezet et sa liste ►
Pour Patrick Dorville et sa liste ►
Pour Laure Nayac et sa liste ►