Des images et vidéos de maltraitances animales dans l'élevage de truies Novoporc à Mant ont été dévoilées par une association de défense animale, ce vendredi. Cadavres d'animaux entassés depuis plusieurs jours, infrastructures insalubres, la préfecture a lancé une procédure de suspension d'activité.
Truies mortes depuis plusieurs jours, cadavres de porcelets entassés et mutilés... Les images sont difficiles à regarder. L'élevage de truies reproductrices Novoporc, à Mant, est accusé de maltraitance animale, révèle Libération dans une enquête publiée, ce vendredi 8 décembre. Le quotidien partage des photos et vidéos prises par d'anciens salariés, collectées par l'association de défense animale Futur Asso.
Deux anciens salariés de l'entreprise témoignent des conditions de travail insalubres dans des vidéos publiées par l'association. Ils déplorent des animaux morts restant "4-5 jours dans les enclos". Les cadavres "de 500 kilos" évacués grâce à des cordes faute d'équipements. Les infrastructures sont aussi pointées du doigt,"le toit fuit et les caillebotis sont chancelants, les animaux et les employés peuvent tomber dedans", explique Pauline chargée de campagne à Futur Asso.
⚠️IMAGES DIFFICILES⚠️#Enquête dans un #élevage de #truies du sud-ouest totalement #insalubre !
— FUTUR ASSO (@futur_asso) December 8, 2023
💔L'ENFER SUR TERRE💔 @Prefecture40 @lurberri @MFesneau @L214 pic.twitter.com/ZsljlE8Mpf
Personnel insuffisant
L'association dénonce un manque de personnel, de huit salariés ils ne seraient plus que deux pour plus de 1000 truies. Futur Asso demande à la préfecture la fermeture immédiate de l'élevage dans un courrier adressé le 7 décembre. Grâce à la publication de cette enquête, "nous avons la vocation de changer les mentalités sur les animaux, de rappeler qu'ils ne sont pas des objets", explique Amadeus, président de Futur Asso.
Contactée par téléphone, la préfecture des Landes confirme avoir été alertée à la fin du mois d'août de dysfonctionnements au sein de l'entreprise et de manquements à la protection animale. Un mois plus tard, des inspections ont été effectuées sur place et des non-conformités constatées.
L'exploitation a été mise en demeure à la mi-septembre afin de se remettre aux normes. Suite à une nouvelle inspection, une procédure de suspension d'activité a été engagée le 5 décembre dernier.