Une chienne a été retrouvée enfermée dans la cave d'un immeuble de la rue Montesquieu à Limoges. La SPA a ouvert une enquête pour maltraitance animale.
La police de Haute-Vienne est intervenue ce mardi 26 septembre dans la rue Montesquieu à Limoges après des signalements de riverains. Une chienne, âgée de deux ans, de race Americain Stafford Terrier, aboyait depuis plusieurs jours. Les aboiements provenaient d'une cave où l'animal était enfermé dans un box calfeutré.
Dépêchées sur place, les forces de l'ordre découvrent l'animal pleurant dans son box souillé d'excrément. La petite chienne, prénommée Sia, ne disposait ni d'eau ni de nourriture et boitait.
Elle a été conduite, tout d'abord, au commissariat central où elle a pu être nourrie, avant d'être prise en charge par la SPA du département.
Contactée par téléphone, la Société protectrice des animaux nous confirme que la chienne marche sur trois pattes. Elle souffre d'une inflammation des ganglions, d'une dermatite élevée, d'une pelade (perte de poil, NDLR) et de saignements au niveau de l'arrière-train.
Un chien non déclaré
"Elle fait peine à voir. Mais, on a l'impression qu'elle est contente d'être là. Elle voit la lumière, des gens. On sent qu'elle a envie de bouger, mais son état ne lui permet pas", explique Stéphanie Dumont, responsable de la partie maltraitance. La chienne a reçu un traitement contre les puces, des antidouleurs, et est surveillée de près par les vétérinaires.
Le propriétaire ne disposait pas de permis de détention pour avoir un animal de catégorie deux. Le chien n'a donc pas été déclaré.
La SPA avait été alertée en juin pour des aboiements. Deux visites d'enquêteurs ont eu lieu pour vérifier si le propriétaire était en règle et s'il maltraitait son chien. Ce dernier a, semble-t-il, minimisé son comportement. Un signalement à la police a malgré tout été fait concernant le problème de déclaration.
À la suite de cette découverte du 26 septembre, une plainte a été déposée par la SPA et une enquête a été ouverte pour maltraitance animale.
Des cas plus nombreux et plus extrêmes
C'est de plus en plus de la perversité. On remarque que c'est aussi plus trash.
Stéphanie Dumont, responsable de la partie maltraitance à la SPA Haute-VienneFrance 3 Limousin
L'association fait face à une augmentation des cas de violence envers les animaux. "Ce sont moins des problèmes de maladresse. Maintenant, c'est de plus en plus de la perversité. On remarque que c'est aussi plus trash", s'inquiète Stéphanie Dumont qui ajoute que "les histoires d'animaux abandonnés, violentés ou négligés sont récurrentes.
L'unité de Haute-Vienne est en sous-effectif et prend donc plus de temps à traiter les plaintes, mais les recours n'ont cessé dans le département : "Avec l'affaire de Sia, ça fait, en tout, quatre plaintes et une main courante."
Ce jeudi 28 septembre, une nouvelle affaire de maltraitance est à signaler : un chien retrouvé abandonné et en très mauvais état à Panazol.