Une association de défense des animaux de Bordeaux a sauvé une quinzaine de cochons d'Inde, abandonnés sur la voie publique lundi 23 octobre à Bègles, près du parc de Mussonville. Depuis la fin du Covid, ce type d'abandons se multiplie.
Ils ont été retrouvés au pied d'une voiture, garée à une centaine de mètres du parc de Mussonville, à Bègles, près de Bordeaux.
Jetés à la rue
L'association Vénus a procédé un sauvetage dans la soirée de lundi et a réussi à en récupérer une douzaine. "Les autres sont encore dehors, car dans le noir ce n'était pas facile", explique Laurent Blanchard Talou, membre de l'association, qui était sur les lieux.
"En juin 2022, une trentaine de cochons d'Inde avaient déjà été retrouvés dans le même secteur . Ils avaient été jetés dans le parc de Mussonville. Des habitants ont vu une dame avec un chariot. C'était probablement elle", raconte Laurent Blanchard Talou.
Leur état de santé semble correct, mais "les femelles sont encore pleines. Et puis ils auraient pu se faire écraser ! Cette espèce, comme les lapins, se reproduit très vite. Je ne comprends pas que les gens laissent les mâles et les femelles ensemble", s'agace-t-il.
C'est bien d'avoir des animaux de compagnie, mais pas pour la reproduction
Laurent Blanchard Talou, association Vénus Bordeauxà la rédaction web de France 3 Aquitaine
L'association Vénus va mettre ces cochons d'Inde à l'adoption après les avoir fait stériliser par un vétérinaire.
Abandons en hausse
Depuis la fin du Covid et des confinements, l'association Vénus qui recueille de nombreux animaux de compagnie, a constaté une augmentation des abandons des NAC, notamment des petits rongeurs type lapins, souris, hamster, cochons d'inde et gerbille. Durant les longs mois de confinement, de nombreuses personnes ont acheté des animaux de compagnie, et maintenant, ils s'en débarrassent.
Les gens les achètent pour amuser les enfants, mais ce ne sont pas des peluches.
Laurent Blanchard Talou, association Vénus Bordeauxà la rédaction web de France 3 Aquitaine
Le défenseur des animaux se souvient d'un lapin abandonné dans sa cage dans un local poubelle d'une résidence dans le secteur de la place Ravezies à Bordeaux, il y a deux, ou encore cet autre , déposé à un arrêt du Tram à Pessac. "Après 16 ans d'association, je ne comprends toujours pas comment on peut abandonner les animaux. Pour les lapins, c'est devenu quasi quotidien", déplore le militant.