La crise financière grecque entraîne des répercussions négatives sur les entreprises françaises qui exportent vers ce pays. C’est le cas, à Limoges, de Covilim, société spécialisée dans l'exportation de viandes. Elle n'est plus payée par ses clients grecs depuis maintenant quelques jours.
Les carcasses de bovins devaient rallier la Grèce par camion. Il n'en sera rien. Au détriment de l'entreprise d'export de viandes fraîches Covilim. La société, basée à Limoges, est l'une des victimes collatérales de la crise financière grecque. Depuis une semaine, il n'est plus possible d'effectuer des virements depuis la Grèce du fait de la fermeture des banques du pays. Résultats : bien que leurs clients n'aient aucun problème de solvabilité, il est impossible pour la PME de 11 salariés d'être rémunérée pour ses prestations.
Un manque à gagner important
Devant le fait accompli, l'entreprise ne peut charger les camions. Covilim exporte sa viande bovine en Grèce depuis 20 ans, à raison de 250 tonnes par semaine, et ses activités commerciales à destination de la République hellénique représentent 40 % de son chiffre d'affaire. Le manque à gagner est considérable. Les conséquences de la crise s'annoncent incertaines pour les exportateurs français qui observent avec attention l'évolution de la situation économique grecque.Reportage de Thomas Milon et Christophe Bodin