Les intermittents du spectacle mobilisés pour la sauvegarde de leur statut

23 assemblées générales ont réuni plusieurs milliers de professionnels du spectacle et de l'audiovisuel hier soir à Paris, à Bordeaux et dans toutes les grandes villes de province. Ils s'inquiètent des 185 millions d'euros d'économies qui devront être réalisées d'ici 2018 dans leur régime. 

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Ce "cadrage financier" proposé par le Medef et signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, des syndicats minoritaires dans le spectacle, impose un effort global de 185 millions d'euros d'économies d'ici à 2018 aux intermittents, mais suggère que l'Etat en compense une partie, à hauteur de 80 millions. 

Le document prévoit aussi que chaque euro cotisé déclenche 3 euros d'indemnisation, contre 4,2 aujourd'hui. Soit une économie voisine de 400 millions d'euros par an à l'horizon 2020.

"L'effort demandé est 8 à 14 fois supérieur à celui demandé aux salariés du régime général"


estime Mathieu Grégoire, un universitaire qui a travaillé comme expert lors de la concertation sur le régime des intermittents en 2014.

Cet appel à la mobilisation, le premier depuis la crise de 2014, a été lancé par la coordination des intermittents et précaires et par la CGT-Spectacle dans le cadre de la renégociation de la convention chômage des professionnels du spectacle et de l'audiovisuel.

La loi laisse aux employeurs et salariés du secteur culturel le soin de négocier leur régime, mais dans le cadre d'un budget assigné par la négociation paritaire de l'assurance chômage.

"Manuel Valls dit avoir sauvé le régime en 2014 en le sanctuarisant dans la loi, mais il a menti, les intermittents ne sont pas sauvés, ils sont dépouillés de l'intérieur", dénonce Samuel Churin, porte-parole de la Coordination des intermittents.

Pour Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT-Spectacle, "le Medef est obsédé par le régime des intermittents : 3 des 7 séances de négociation de la convention Unedic ont porté sur un régime qui ne touche que 100.000 personnes!"

Les intermittents comptent amplifier leur mouvement et faire connaître leurs désaccords à travers des manifestations prévues le mardi 5 avril et le samedi 9 avril, dates des prochaines mobilisations contre le projet de loi Travail, et le jeudi 7 avril pour les seuls intermittents.

"Des rendez-vous doivent être trouvés pour nous rendre visibles", explique Denis Gravouil. 

Allons-nous vers de nouvelles grèves et perturbations de spectacles et de festivals cet été ? Tout dépendra des négociations avec le medef. 


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