Les pollens passent à l'attaque en Nouvelle-Aquitaine

Au Nord de Bordeaux, les indicateurs sont au rouge avec les pollens de bouleau très présents et très allergènes. Attention à ne pas confondre ces réactions dues aux pollens et quelques symptômes de la covid-19. Mais certains chercheurs évoquent le fait qu'ils pourraient favoriser l'épidémie.

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C'est donc la pleine saison des pollens d'après le Réseau National de Surveillance. Bien-sûr, c'est le printemps, mais pour beaucoup d'entre nous, cela rime avec des désagréments, éternuements voire des problèmes respiratoires. En France, on parle de près d'un Français sur quatre concerné de près ou de loin par ces allergies aux pollens, de la simple gène à l'hospitalisation.

Pourtant, tous ne sont pas allergisants. Ceux diffusés par le vent sont plus dangereux que les pollens transportés par les insectes, tout simplement parce qu’on les respire.

Des désagréments

En général, l'allergie crée les mêmes symptômes:

  • au niveau du nez avec des éternuements, démangeaisons, nez qui coule (voire même une perte de l’odorat et du goût)
  • au niveau des yeux, les pollens peuvent occasionner des brûlures, rougeurs, larmoiements, une sensation de gêne à la lumière
  • chez certains individus, ces pollens peuvent provoquer des crises d’asthme, d’urticaire ou d’eczéma

La Nouvelle-Aquitaine dans le rouge

D'après le bulletin hebdomadaire du site ATMO-Nouvelle-Aquitaine, notre région est en phase de progression de ces pollens. Comme nous avons connu une longue période exempte de pluie, et après les quelques averses de ces derniers jours, l'air va sembler plus respirable aux plus sensibles d'entre nous ! 

Au nord d'une ligne Bordeaux-Grenoble, dans les départements du Nord de la Nouvelle Aquitaine, le bouleau est à l'action suivi du chêne et du platane. L'Aquitaine est plus concernée, d'après le dernier bulletin du 9 avril, par les pollens de chêne, de platane et en moindre mesure de cyprès (Cupressacées-Taxacées). En revanche, le bouleau commence à peine son incursion en Dordogne.

On parle aussi d'une légère progression des pollens de graminées, d’oseille et de plantain "avec un risque d’allergie qui reste faible". 

Une allergie au pollen ou le covid ?

Depuis plus d'un an, notre quotidien est rythmé par les informations liées à l'épidémie de coronavirus. Une maladie dont avons appris à scruter les symptômes évocateurs d'une contagion potentielle. Or, il se trouve que quelques-uns de ces symptômes sont similaires à une crise allergique due aux pollens.

Cette période printanière est donc perturbante pour les personnes sensibles même si finalement le port du masque permet sans doute de leur éviter l'intrusion intempestive, via leur nez ou leur gorge, de ces "polluants" naturels.

Des symptômes similaires

Yeux qui piquent, larmoyants; nez qui gratte, qui coule, gorge irritée et même de la toux : tous ces désagréments peuvent provenir de cette réaction allergique. 

Les symptômes du coronavirus, toux sèche et problèmes respiratoires liés à l'asthme, sont assez semblables mais, dans le cas de la covid-19, s'accompagnent d'autres effets comme des douleurs, des courbatures et de la fièvre (similaires parfois comme lors d'un syndrome grippal). En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter.

Facteur de transmission de la covid-19 ?

Certaines études évoquent pourtant le fait que ces pollens seraient "un facteur aggravant, que l'on soit allergique ou pas" (article Francetvinfo), dont des chercheurs suisses et allemands qui ont montré en laboratoire qu'ils pouvaient favoriser l’inflammation et rendre les cellules nasales, de ce fait, plus réceptives à certains virus respiratoires. 

Une autre étude a remarqué une corrélation en période pollénique avec une augmentation des contaminations de 4 à 20 %. Mais une corrélation ne dit pas que cela en soit forcément la cause...

Ecoutez ces explications.

Des pollens presque toute l'année

En Nouvelle-Aquitaine, la saison pollinique s'étale de janvier à octobre :

  • les cupressacées, dont le cyprès, dès la fin du mois de janvier
  • de février à avril, la famille des bétulacées (aulne, charme, noisetier et bouleau), reconnaissable aux "chatons". Le bouleau étant parmi les plus "agressifs"
  • en mars et avril, les salicacées (peuplier, saule)
  • courant avril, c'est au tour du platane très présent mais dit-on moins allergisant
  • jusqu'au mois de juin, les fagacées (chêne, hêtre et châtaignier)
  • jusqu'en juin également, les oléacées (olivier et frêne)
  • en juin, le tilleul
  • sans oublier d'avril à août, les pollens de graminées présents dans l'air, responsable de ce que l'on appelle communément "le rhume des foins"
  • en fin d'été, les pollens d'ambroisie

En mars dernier, le Lot-et-Garonne était concerné par les pollens de cyprès en particulier.

Regardez le reportage de José Sousa et Christèle Arfel.

 

Amplifiés par la pollution

Ces risques allergiques sont donc élevés en ce moment en Nouvelle-Aquitaine et peuvent être exacerbés par les polluants chimiques présents dans l'air (ozone, particules...)

Les pollens allergisants sont une forme de pollution de l’air, mesurée par le site Atmo Aquitaine comme les microparticules et le CO² qui fait le constat suivant "les pollens peuvent être modifiés par la pollution de l'air. Fragilisés, ils présentent un aspect différent et libèrent plus facilement des particules allergisantes. On sait également que les particules sont un vecteur pour les pollens en fixant des particules allergisantes, elles leur permettent de pénétrer dans les poumons. Un autre effet induit de la pollution de l'air : elle agresse les muqueuses et ainsi les individus sont plus vulnérables, notamment aux pollens".

 

Quelques conseils

  • aérez votre maison avant le lever du soleil ou après 19h en période pollinique
  • rincez-vous les cheveux en fin de journée 
  • ne ramenez pas de bouquets de fleurs dans votre intérieur
  • pas de tabac, de parfums d'intérieur, d'aérosols
  • pas d'effort physique intense en plein air pendant les pics de pollution ou de propagation de pollens
  • choisissez les plantes et fleurs à planter ou non dans votre jardin en fonction de leur potentiel allergène
  • ne sortez pas avec les cheveux mouillés ou ne faites pas sécher votre linge dehors, car les pollens se collent aux surfaces humides
  • n'hésitez pas à porter des lunettes de soleil pour protéger vos yeux de la conjonctivite

 

 

EN SAVOIR PLUS

Sur le site Atmo Nouvelle-Aquitaine

Source : Pollens.fr

 

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