L'écrivain haut-viennois Serge Quadruppani a été condamné vendredi 19 janvier 2018 à un euro symbolique par le tribunal de police de Limoges pour une blague publiée sur un réseau social au printemps 2016.
Le tribunal de police de Limoges a suivi les réquisitions du ministère public en condamnant vendredi 19 janvier 2018 deux écrivains, le haut-viennois Serge Quadruppani et l'auteur résidant à Alès Joseph Kacem à un euro de dommage et intérêt pour «menace de dégradation de bâtiment sans danger pour les personnes ».
Les faits se sont déroulés au printemps 2016. Serge Quadruppani, auteur de romans policiers résidant à Eymoutiers (87) commente une publication sur la page Facebook d’un ami, Joseph Kacem, écrivain à Alès : lui-même avait publié un article d'un journaliste du Midi-Libre qu'il jugeait absurde et ridicule, les commentaires des internautes pleuvent. Serge Quadruppani appose le sien et propose de répondre avec une tarte à la crème. La blague n’a pas fait rire le journaliste qui, se sentant humilié, décide de porter plainte.
Au moment du procès qui s'est tenu à Limoges le 17 novembre 2017, l'auteur de polars Serge Quadruppani- qui vient de sortir un livre "Loups solitaires" salué par la presse nationale- n'avait pas mâché ses mots :
"Je suis venu pour voir jusqu'où on peut aller dans le ridicule, je suis poursuivi pour avoir menacé d'entarter un bâtiment."
Le tribunal a finalement suivi les réquisitions du ministère public. Les deux mis en cause ont été reconnus coupables des faits reprochés et condamnés à verser à la victime, un journaliste d'Alès, un euro symbolique en plus d'un autre euro au titre du préjudice moral, soit trois euros en tout, même pas le prix d'une bonne tarte à la crème...