Des agriculteurs du Lot-et-Garonne menacent d'installer des "barrages filtrants" autour du "lac de Caussade"

Regain de tensions au "lac de Caussade". Les agriculteurs ayant menacé d'installer des barrages filtrants veulent protéger cette retenue
d'eau illégale et empêcher une éventuelle intervention des forces de l'ordre, ranimant ainsi le conflit qui les oppose aux autorités.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

    Ce dossier, remonté l'an dernier jusqu'au ministère de l'Ecologie d'alors, s'était calmé en juin quand la Chambre d'agriculture du département avait accepté d'arrêter la mise en eau du lac, de faire réaliser une étude de sécurité de l'ouvrage et de présenter une nouvelle demande d'autorisation de creusement à la préfecture. Mais ce "processus de concertation", impliquant élus, syndicats agricoles..., a volé en éclat fin février.  

"Risque de rupture avéré"

    Dans un courrier du 26 février adressé à tous les élus, la préfète du Lot-et-Garonne Béatrice Lagarde explique que depuis les fortes pluies de novembre, le niveau de la retenue d'eau n'a cessé de progresser, jusqu'à atteindre 5 mètres, alors que durant cette période de concertation, les autorités avaient demandé que les vannes de vidange restent ouvertes.
    Dans le même temps, écrit-elle, le cabinet Antea, chargé de l'étude de sécurité, a rendu son rapport qui conclut que l'ouvrage "n'a pas été réalisé dans les règles de l'art et le risque de rupture est avéré".
    La préfète se réfère également à une autre étude ayant conclu, qu'en cas de rupture de la retenue pleine, "70 habitations pourraient être impactées".

    "Malgré le risque de rupture de l'ouvrage, malgré les conséquences pour les personnes et les biens, malgré mes lettres de mise en demeure (...) la chambre d'agriculture persiste dans la poursuite du remplissage de la retenue", ajoute-t-elle dans ce courrier rendu public.

Procédure à l'encontre de la Chambre d'agriculture

    En conséquence, elle annonce sa décision "d'engager une procédure à l'encontre de la chambre d'agriculture visant à accomplir les travaux d'office afin d'effectuer la vidange de la retenue". 
    La préfète donne huit jours de procédure contradictoire, soit a priori jusqu'au 5 mars. "Passé ce délai, des travaux d'office sont susceptibles d'être engagés sur site sous ma responsabilité, pour le compte et aux frais de la chambre d'agriculture". Ensuite, dit-elle, "les concertations pourront reprendre".

La réplique de la Coordination rurale

    La Coordination rurale du département a répliqué mardi en promettant dans un communiqué de mettre en place "des barrages filtrants (...) afin de prévenir toute intervention par la force ordonnée par Paris".
    "L'eau du lac irriguera nos champs, comme le sang irrigue notre corps, vitaux tous les deux. Si l'une est versée, l'autre le sera aussi", assure son président Pascal Béteille.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information