Cité médiévale offrant un panorama incomparable sur le Vallée, la petite ville de Penne d'Agenais en Lot-et-Garonne regorge de petits et grands trésors, dont le plus imposant reste la basilique Notre-Dame de Peyragude. Un patrimoine soigneusement entretenu et préservé de l'agitation touristique.
Tout l'été, le site de France 3 Aquitaine vous propose de découvrir des lieux touristiques méconnus en Aquitaine. Pour ce troisième épisode, nous sommes allés à la découverte de Penne d'Agenais, dans le Lot-et-Garonne."J'ai dû tomber amoureuse de Penne… J'ai été séduite par la qualité de vie qu'on peut avoir dans ce pays"…. Ancienne enseignante, Maria Garrouste est désormais Raconteuse de pays.
A l'image de plusieurs fins connaisseurs de la région du Lot-et-Garonne, cette ancienne enseignante se fait un plaisir de faire découvrir l'objet de son cœur aux visiteurs du jour.
Ruelles pavées et fleuries
Il est vrai que la petite ville médiévale de Penne d'Agenais pourrait se suffire à elle-même, tant le charme de ses ruelles pavées et fleuries, parsemées de maison de pierre et de ses ateliers d'artisanat d'art agit.Sans oublier l'incontournable basilique Notre-Dame de Peyragude, dont les coupoles étincellent sous le soleil, rendant l'édifice visible à des kilomètres à la ronde.
Les rues pavées de Penne d'Agenais
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Mais ce serait passer à côté de l'histoire de la cité de Penne d'Agenais. Une histoire pour laquelle Maria Garrouste s'est passionnée et sur laquelle elle est intarissable. "La vallée était peuplée dès l'époque romaine, assure –t-elle, mais c'est pendant les grandes invasions qu'on est allée se réfugier là-haut".
Une vue sur soixante kilomètres à la ronde
"Là-haut", car Penne domine la vallée du Lot, en étant bâtie à 210 mètres d'altitude. Une forteresse, aujourd'hui détruite, qui fut progressivement entourée de maisons. "C'est vraiment vers le XIe et XIIe siècle que les maisons se sont développées", précise la raconteuse.A l'époque, Arnaud de Peyragude, alors propriétaire du château surveillait la vallée du haut de la colline contre les Normands. "Il faut imaginer avec un donjon d'une vingtaine de mètres de haut, on pouvait surveiller à soixante kilomètres à la ronde !"
Mais c'est Richard Cœur de Lion, duc de Guyenne, qui fit de Penne une place forte, militairement parlant.
C'est justement, beaucoup plus récemment, à côté des vestiges de cette forteresse que fut érigée la basilique Notre-Dame de Peyragude. Un bâtiment dont la construction a commencé en 1897 pour durer une cinquantaine d'années.
Mais à entendre la raconteuse de pays, la transformation du sommet de la colline en lieu de pèlerinage est beaucoup plus ancienne, et sa trace se retrouve dans l'étymologie du lieu.
Peyragude, signifie la pierre pointue. Pourtant ici nous sommes sur un plateau, ce n'est pas pointu…
On pense qu'il y eu ici un menhir à l'époque gallo-romaine. C'était déjà un lieu de culte très important.
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Si l'accès à la basilique nécessite un (petit) effort de marche sur des routes pentues , nul besoin de se presser, au contraire.
Chaque rue de Penne permet à la fois de découvrir des maisons de pierre de toutes les époques, parfaitement entretenues mais aussi des points de vue remarquables sur les vallées du Lot, de la Tancanne et du Bouduyssou.
Une vue imprenable sur le Lot
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La commune fait aussi la part belle à l'artisanat avec de nombreux ateliers de verrerie, vannerie, ou encore de tissus ou de bijoux.Je me sens en vacances ici, je m'y sens bien
"Entre les artistes, les artisans d'arts, les cafés où il fait bon boire un verre, je me sens en vacances ici, je m'y sens bien, reconnaît Maria Garrouste, qui ne concède qu'un seul (léger) défaut à sa commune. "L'océan est un petit peu loin!".
Mais l'amoureuse de Penne se reprend bien vite avec une parade. "Mais on si on aime les activités nautiques, y'a de quoi faire. On peut très bien faire du bateau sur le Lot ! "