Des cascades, une eau turquoise, une promenade accessible au plus grand nombre au coeur de la montagne basque, ça vous tente ? Alors, bienvenue à Kakuetta, et sa végétation luxuriante, et laissez vous guider sur une randonnée qui doit se faire en prenant son temps, pour mieux l'apprécier...
Tout l'été , le site de France 3 Aquitaine vous propose de découvrir des lieux touristiques méconnus en Aquitaine. Pour ce premier épisode, nous sommes allés à la découverte des gorges de Kakuetta au Pays basque.
Le site de Kakuetta a rouvert ses portes le 13 juin 2020. Crise sanitaire oblige, des nouvelles restrictions sont désormais imposées aux visiteurs.
Le port du masque est obligatoire pour toutes les personnes âgées de plus de onze ans. Un marquage au sol a été mis en place afin de garantir un respect des distances de sécurité. Du gel hydroalcoolique est à disposition à l'entrée du site
Le paiement par carte bancaire est privilégié (Aucune réservation n'est nécessaire)
Visite en Soule
Une eau qui ruisselle sur la roche à chaque recoin de la promenade, une végétation luxuriante à flanc de montagne… Bienvenue… en Haute-Soule. C'est dans cette province du Pays basque, la plus petite et la moins peuplée, que se logent la commune de Sainte-Engrâce et les gorges de Kakuetta.
Si son bassin d'eau turquoise est connu de tous les Basques, et des amoureux de la région, les gorges manquent encore de notoriété passées ces frontières. Pourtant, le lieu mérite amplement le détour.
Regardez : Kakuetta en images, avec les conseils de Robert Larrandaburu
"On est un petit peu ailleurs"
A moins d'une heure et demie en voiture de Pau, trois heures vingt de Bordeaux et d'Agen, la petite Amazonie porte bien son surnom. "Pourquoi l'Amazonie ? Parce que ici on ne se promène pas sur les hauteurs de la montagne", sourit Robert Larrandaburu, accompagnateur montagne et VTT dans la région.
Il y a des lichens, des fougères... Une végétation qui nous rappelle qu'on est un petit peu ailleurs... Mais on est toujours au Pays basque !
Ailleurs, mais où ? Les lieux évoquent les cascades de la Basse-Terre en Guadeloupe, même si à Kakuetta, il faut apprendre à résister à la tentation : la baignade est interdite. Reste la promenade, muni de bonnes chaussures, sur les deux kilomètres du canyon.
Le site naturel a été aménagé, la promenade se fait sans danger et est accessible à tous ceux qui peuvent marcher (la balade n'est pas accessible aux poussettes ni aux fauteuils roulants) . Attention néanmoins aux risques de glissade : le sol est humide en permanence.
Des mains courantes sont disposées sur une grande partie du trajet, et des casques sont à disposition au début du parcours.
"Savoir s'arrêter, regarder, rêver"
La promenade doit se faire "à son rythme", assure Robert Larrandaburu. "Le trajet peut se faire en deux heures comme en cinq. Mais c'est important de savoir s'arrêter, regarder, rêver, sentir la nature, et écouter les petits oiseaux".
Le chant des oiseaux
Des oiseaux omniprésents aux heures les plus matinales, dont le chant résonne contre les vertigineuses parois de la faille. Le reste du spectacle s'offre aux visiteurs toute la journée : les fleurs, taches légères et colorées qui se nichent au pied de la roche, le chemin sinueux le long duquel il ne faut pas oublier de lever la tête pour admirer la majestuosité de la montagne; l'eau qui jaillit dans tous les recoins, ou encore... la cascade qui se fracasse violement sur la roche depuis une vingtaine de mètres d'altitude.
Cette dernière se découvre en fin de parcours, un accès permet même de passer derrière les chutes d'eau, offrant ainsi un point de vue unique sur le canyon.
Grotte du lac
La balade s'achève ensuite sur la fameuse grotte du lac de Kakuetta. Pas d'immense étendue d'eau à l'intérieur, la grotte ne fait que quelques mètres carrés. Mais le spectacle n'en est pas moins spectaculaire.
Des stalagmites et stalagtites ornent la voûte , et la roche se dessine dans le clair-obscur, permettant à tout un chacun d'y voir, qui des formes étranges, qui des visages...
Un peu d'histoire
Les gorges de Kakuetta ont été découvertes en 1906 par le spéléologue Edouard-Alfred Martel. Elles ont par la suite été ouvertes au public en 1966. "Les communes de Sainte-Engrâce et Larrau ont été des lieux de passages pendant la Seconde guerre mondiale, rappelle Robert Larrandaburu.
Beaucoup de personnes du coin, dont ma grand-mère, qui connaissaient bien la montagne, ont fait passer des Juifs de l'autre coté, pour qu'ils aillent vers la liberté.
Info pratiques
Le site étant aménagé, la visite est payante : comptez 6 euros à partir de 16 ans, et 4,50 euros pour les enfants entre 7 et 16 ans. La visite est gratuite pour les enfants de moins de 7 ans.
Les billets s'achètent au bar La Cascade, à l'entrée du site, une belle occasion d'échanger, en basque, ou en français, avec la patronne des lieux, de boire un verre ou de manger un morceau avec une vue imprenable sur le site...