En juin 2021, Jocelyne Royère est retrouvée morte, poignardée à son domicile par son compagnon. Son procès, aux assises d’Agen, en Lot-et-Garonne, s'ouvre demain, jeudi 21 septembre.
Des réponses. C’est ce qu’attendent les trois enfants de Jocelyne Royère, une conductrice de taxi d’Armillac en Lot-et-Garonne, tuée par son compagnon en 2021.
Le 12 juin, l’une de ses filles retrouve le corps de sa mère, sans vie, alors qu’elle lui rendait visite à son domicile. L’enquête révèle que la quinquagénaire est morte plusieurs jours auparavant, après une dispute violente avec son compagnon de l’époque.
“Ils ont perdu leur mère, et quand on perd un parent, on pense à la maladie, un accident, rarement à un meurtre. Ils aimeraient savoir dans quelles conditions est décédée leur maman : est-ce qu'elle a souffert ? Est-ce qu’elle a imploré son agresseur ?”, détaille Me Sophie Grolleau, avocate de la partie civile, constituée par les trois enfants de la défunte.
"Ne vous inquiétez pas les enfants, on va bien"
Outre la violence de sa mort, ce sont également les actions de son compagnon qui seront évoquées lors de ce procès. Le quinquagénaire, originaire du Pays basque, avait en effet fuit le Lot-et-Garonne pour Saint-Pée sur Nivelle, dans les Pyrénées-Atlantiques, où il résidait. Il avait emporté avec lui quelques affaires et le téléphone de la victime, avec lequel il envoyait des textos à ses proches.
“C’était très difficile pour eux, ils ne s’en sont pas aperçus parce qu’ils recevaient des SMS, de la part de leur mère qui disaient “ne vous inquiétez pas les enfants, on va bien”, détaille Me Sophie Grolleau.
Trois jours d’audience sont prévus, du jeudi 21 septembre au lundi 25 septembre. Ce procès devrait permettre de faire la lumière sur les raisons qui ont mené l’accusé à ce déchaînement de violence.
Lors de ses auditions auprès des enquêteurs, l’homme a changé plusieurs fois de versions, entre différents financiers et jalousie.
Au procès, l’agresseur qui a reconnu les faits sera représenté par Me Frédéric Dutin, du barreau de Mont-de-Marsan. Contacté, il n’a pas encore été en mesure de nous répondre. Le délibéré est attendu lundi.