Un chef d’entreprise fait rapatrier ses collaborateurs et leur famille de Kiev. Neuf personnes sont arrivées mardi 15 mars à Saint-Sardos (Lot-et-Garonne) grâce à une chaîne de solidarité. Il espère pouvoir secourir d’autres salariés.
"Il n'y a pas de guerre ici, nous retrouvons un peu de calme et de sérénité. Après, je veux quand même retourner en Ukraine et je crois en la victoire de mon pays", indique Olena, salariée de l’entreprise Djoca Travel. Avec sa famille, elle vient d’arriver de Kiev, grâce à l’aide de son patron, Eric Estegassy. "Je suis soulagé, réagit-il. On est content qu’ils soient là, qu’ils soient heureux. Par chance on a eu aucun blessé, aucun incident tragique et on souhaite que ça continue comme ça."
Mardi 15 mars, sa collaboratrice ukrainienne et sa famille, au total neuf personnes, ont été accueillies sur la petite commune de Saint-Sardos (Lot-et-Garonne). Une nouvelle vie à 3000 km de Kiev. Depuis le début de la guerre, Eric Estegassy a rapatrié une vingtaine de ses employés ukrainiens et leur proche, tous dans le Sud-Ouest.
Il a fallu organiser, convaincre... Beaucoup ne voulait pas bouger. Et donc on les a fait partir. Ceux qui avait leur propre moyen de transport sont partis vers l’ouest par leurs propres moyens et ceux qui n’en avaient pas on leur a trouvé des voitures, des bus, des trains...
Eric EstegassyPatron de Djoca Travel
Cette famille a traversé toute l'Europe en voiture de la Pologne à la France en passant par la Belgique et l'Allemagne. À bientôt 70 ans, Galyna, ne regrette pas d'avoir quitté son Ukraine natale.
Chaque jour, quand je mets les actualités, je vois ce qu'il se passe là-bas, je vois les bombes russes qui tuent des civils dans mon pays.
GalynaRéfugiée Ukrainienne
L'école dès lundi
Dans le département, c’est toute une chaîne de solidarité qui s'est mise en place explique cet élu à la mairie d’Agen. "Un ami me dit que son confrère est dans le besoin et dans l’urgence. De là, d’autres amis mettaient à disposition leur maison. À partir de cet instant tout s’est organisé autour (…) C’est une affaire de chaîne humaine, de solidarité", détaille Jean-Marie Nkollo. De son côté le maire de Saint-Sardos a permis de "trouver une école pour les enfants", raconte l'élu.
Reportage à Saint-Sardos avec J. Poustis, M. Plouchart
En parallèle, Eric Estegassy s'occupe aussi de ses autres collaborateurs encore en Ukraine ou en Pologne. "Aujourd'hui, ce qu’on a besoin pour pouvoir les rapatrier ainsi que leur famille de Pologne où on les a logé dans des hébergements précaires, c’est d’avoir des solutions d’hébergement stables", indique-t-il.
Le chef d’entreprise vient de créer une cagnotte en ligne. "Les dons récoltés permettront à ces familles d’acheter des produits de première nécessité", écrit-il dans sa présentation.
Si vous souhaitez aider c’est ici : Solidarité France - Ukraine / Djoca Travel