La gendarmerie du Lot-et-Garonne met en garde contre l'envoi massif de mails frauduleux. Ils stipulent émaner de la Brigade de protection des mineurs. Et accusent le destinataire de pédophilie ou de trafic sexuel. "Surtout ne répondez pas !" préviennent les autorités.
Il s'agit d'une "arnaque à la fausse convocation en gendarmerie pour pédophilie, pédopornographie ou détournement de mineurs" indique la gendarmerie du Lot-et-Garonne sur sa page Facebook.
"Il ne faut surtout pas y répondre" prévient-elle après avoir reçu plusieurs appels de personnes affolées ayant reçu ces mails.
Il faut dire qu'il y a de quoi s'inquiéter. Ces courriels émanent soi-disant de la Brigade de protection des mineurs. Ils menacent le destinataire de poursuites judiciaires pour actes de "pédopornographie, pédophilie, exhibitionnisme, cyberpornographie ou encore de trafic sexuel".
Et demandent une réponse par retour de mail "dans un strict délai de 72 heures".
Tentative d'extorsion de fonds
Ces mails frauduleux circulent depuis plusieurs mois en France. Certains indiquent provenir de "la compagnie de gendarmerie départementale", d'autres émaneraient de la Police Nationale, d'Interpol ou Europol.
"Il s’agit d’une tentative d’escroquerie qui vise à vous effrayer pour vous dérober de l’argent" expliquent les experts du dispositif d'assistance aux victimes "Cybermalveillance".
Plusieurs millions de personnes auraient été visées et plusieurs milliers auraient répondu redoutant de voir leur nom associé à un crime sexuel.
Car le courrier stipule que sans réponse dans le délai imparti, le "rapport" serait transmis au Procureur de la République pour "établir un mandat d'arrêt immédiat".
Puis que le dossier serait livré aux "associations de lutte contre la pédophilie" ainsi qu'"aux médias et aux proches". Et enfin que votre nom serait inscrit au "registre des délinquants sexuels".
"C'est une simple arnaque qui vise à escroquer des victimes crédules en leur faisant peur avec de fausses accusations" réarffirme la Cybermalveillance.
Les arnaqueurs demandent à ceux qui ont mordu à l'hameçon de payer une amende, par virement bancaire, pour que leur affaire soit classée sans suite.
Ainsi certaines victimes ont déboursé entre 2000 et 7000 euros.
Déposer plainte
Si vous êtes concernés, il vous est conseillé de porter plainte et de contacter votre banque pour essayer de vous faire rembourser. "Conservez le message reçu, les échanges avec l’escroc ainsi que toute autre information que vous avez pu collecter" pour constituer la plainte précise le site de Cybermalveillance.
N'hésitez pas à contacter la plateforme info escroqueries, composée de policiers et de gendarmes, chargée d'informer, de conseiller et d'orienter les victimes d'une escroquerie.
Vous pouvez également signaler des contenus illicites (pédophilie ou corruption de mineur sur Internet, provocation à la discrimination ou à la haine, menaces ou incitation à la violence, trafic illicite, mise en danger des personnes, incitation à commettre des infractions, spam, injure ou diffamation, escroquerie, terrorisme : menace ou apologie) sur le site "internet - signalement" spécialement mis en place par le ministère de l'Intérieur.