Alors qu'à l'issue du premier tour le Rassemblement national était largement en tête dans chacune des trois circonscriptions du Lot-et-Garonne, le parti de Marine Le Pen n'obtient finalement qu'un seul siège dans le département.
Le Lot-et-Garonne ne bascule pas en bleu marine. A l'issue des législatives 2022, le Rassemblement national avait raflé deux des trois circonscriptions du département. Deux ans plus tard, à l'issue des élections législatives anticipées, seule Hélène Laporte, députée RN sortante de la 2ᵉ circonscription (Marmande - Tonneins), conserve son siège à l'Assemblée. Dans le département, le Rassemblement national recule.
Une seule circonscription revient au RN
Dans la première circonscription, celle d'Agen, c'est le député sortant Michel Lauzzana qui a été réélu avec 52,32 % des voix. Son adversaire du RN, Sébastien Delbosq, était pourtant largement en tête au premier tour.
Dans la 3ᵉ, c'est Guillaume Lepers, maire Les Républicains de Villeneuve-sur-Lot qui l'emporte. À l'issue du premier tour, il était lui aussi largement derrière la candidate RN et députée sortante Annick Cousin.
La participation dans le département atteignait 59,50 % des voix.
Des désistements décisifs
Dans les 1ʳᵉ et 3ᵉ circonscriptions, les candidats arrivés en troisième position ont retiré leur candidature pour faire barrage au Rassemblement national.
Ça a été le cas dans le Villeneuvois, où Guillaume Lepers a pu bénéficier du désistement de Xavier Czapla, candidat NFP et sans doute du report de voix de l'ancien ministre du Budget. Le socialiste Jérôme Cahuzac, également candidat dans cette circonscription, avait été éliminé dès le premier tour avec 14,56 % des suffrages.
Mais aussi dans l'Agenais où Paul Vo Van, candidat Nouveau Front populaire, s'est désisté pour contrer Sébastien Delbosq. C'est d'ailleurs la première personne que Michel Lauzzana a tenu à saluer ce dimanche soir. "Paul Vo Van, mon concurrent qui s'est désisté dès le premier tour, et tous les électeurs du Nouveau front populaire qui se sont reportés sur ma personne, je tiens particulièrement à les remercier".
Un RN qui envisage déjà la prochaine dissolution
Des désistements qui ne manquent pas de faire grincer des dents dans les rangs du Rassemblement national. À l'image d'Annick Cousin, candidate malheureuse dans le Villeneuvois face à Guillaume Lepers, et qui a ironisé sur "l'alliance de la carpe et du lapin". "Je ne doute pas que nous nous retrouvions incessamment sous peu, devant les urnes" a-t-elle assuré. Tout comme le député sortant de la Gironde Grégoire de Fournas, également battu ce 7 juillet, elle a maintenu que les cartes seraient rabattues d'ici quelques mois.
Avec Sébastien Delbosq, nous sommes très confiants. On va compter les jours jusqu'à la prochaine dissolution, qui ne saurait tarder.
Annick CousinDéputée sortante , battue dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne
De son côté Guillaume Lepers tient avant tout à mettre en avant une campagne de terrain, effectuée en trois semaines seulement, puisque c'est le 9 juin que le président Macron a, à la surprise générale, annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections. "On partait 4e, on passe 2ᵉ au second tour. On savait qu'une campagne de terrain, avec des élus locaux qui connaissent les difficultés et les atouts du territoire, c'était important ", s'est-il réjouit sur France 3 Aquitaine.
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