Le verdict du procès est tombé ce vendredi 23 novembre en début d'après-midi : Kamal Belbakkal, qui avait donné un coup de couteau à un agriculteur de Laroque-Timbaut, a été condamné à 42 mois de prison ferme.
Le tribunal n'a pas suivi le réquisitoire du procureur de la République : celui-ci demandait cinq ans de prison ferme à l'encontre de Kamal Belbakkal. Finalement, l'accusé écope de 3 ans et demi de prison ferme, assortis de l’interdiction de porter une arme pour une durée de 5 ans. Une décision qui s'explique sûrement par le fait que l'arme de l'agresseur n'avait pas été retrouvée.
Verdict peu satisfaisant
Du côté de la victime, Yves Boussuge, cette décision n'efface pas le traumatisme psychologique qu'il a subi lors de son agression en juin 2017. Il regrette que les juges n'aient pas retenu l'interdiction de paraître en Lot-et-Garonne réclamée par le procureur :L'interdiction de territoire pendant cinq ans, ça aurait été pour moi une bonne chose.
Celui-ci avait été violemment poignardé au bras et au genou par Kamal Belbakkal après une altercation houleuse. Il aurait aussi crié "Allah Akbar". Son agresseur était fiché S depuis 2016, après avoir soutenu DAECH devant des gendarmes. Il avait aussi diffusé des images de tortures et d'exécution issue de la propagande de l'État Islamique. L'avocate de la partie civile, elle, regrette que les faits n'avaient pas été requalifiés en "acte terroriste avec préméditation" :
Il aurait été policier à Paris sur les Champs-Élysées, quelqu'un serait venu l'agresser au cri d'Allah Akbar, le parquet terroriste aurait été saisi.
Une requalification qui n'avait de toute façon pas lieu d'être pour l'avocat de la défense :
Il n'y avait aucune intention dans les actes qui ont été produits de s'attaquer à l'État, aux institutions ou de défendre quelque cause que ce soit. L'aspect terroriste est totalement étranger de cette affaire-là.