La maman des fillettes disparues de Nérac a vécu douze années de calvaire, selon son avocate

La maman des deux fillettes lourdement handicapées et portées disparues est mise en examen pour délaissement de mineurs et placée en détention provisoire. Elle assure avoir laissé ses enfants à un inconnu et a vécu prostrée depuis cet abandon, affirme son avocate

"Pour elle le plus important, c'est de savoir où sont ses filles". Me Sophie Grolleau, avocate de Naïma B.,  la mère d'Inès et Nawal, 11 et 13 ans portées disparues depuis décembre 2016 l'assure, sa cliente a parfaitement accepté les décisions de justice. Mise en examen pour délaissement de mineures, Naïma B., domiciliée à Nérac (47 )  a été placée en détention provisoire à la maison d'arrêt d'Agen.

 
Fillettes introuvables


Depuis plus de neuf mois, personne n'a eu de nouvelles de ses deux filles, Inès et Nawal, lourdement handicapées. Leur mère, qui avait dans un premier temps assuré avoir emmené ses enfants au Maroc, a ensuite déclaré aux enquêteurs les avoir confiées à une personne rencontrée sur une aire d'autoroute. Une version qu'elle maintient.

 

Ma cliente a laissé ses deux filles à une personne qu'elle estimait être de confiance, rencontrée sur une aire d'autoroute. Cette personne, qui était également parent d'un enfant handicapé devait lui ramener les filles et de l'a pas fait.

 


Une mère prostrée 


Selon Maître Grolleau, c'est avant tout à cause de ses remords et parce qu'elle sent sentait "honteuse" de sa crédulité et d'avoir laissé la garde de ses filles à un inconnu, que Naïma B est ensuite restée "dans un état de prostration totale", sans signaler leur disparition. L'avocate rappelle les difficultés auxquelles se heurtait la mère de famille.
 
 

Elle a vécu un véritable calvaire pendant douze ans. Ses filles sont très lourdement handicapées. Il fallait les porter, les changer, les nourrir. Elles ne parlent pas, elles crient.

Le père est parti quand elle était enceinte de la deuxième. Et sa famille ne l'a jamais aidée.  
 

 
Peu convaincues par les explications de Naïma B, les gendarmes ont sondé la rivière qui coule à Nérac, en vain. Les investigations sont toujours en cours
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