Fillettes introuvables
Depuis plus de neuf mois, personne n'a eu de nouvelles de ses deux filles, Inès et Nawal, lourdement handicapées. Leur mère, qui avait dans un premier temps assuré avoir emmené ses enfants au Maroc, a ensuite déclaré aux enquêteurs les avoir confiées à une personne rencontrée sur une aire d'autoroute. Une version qu'elle maintient.
Ma cliente a laissé ses deux filles à une personne qu'elle estimait être de confiance, rencontrée sur une aire d'autoroute. Cette personne, qui était également parent d'un enfant handicapé devait lui ramener les filles et de l'a pas fait.
Une mère prostrée
Selon Maître Grolleau, c'est avant tout à cause de ses remords et parce qu'elle sent sentait "honteuse" de sa crédulité et d'avoir laissé la garde de ses filles à un inconnu, que Naïma B est ensuite restée "dans un état de prostration totale", sans signaler leur disparition. L'avocate rappelle les difficultés auxquelles se heurtait la mère de famille.
Elle a vécu un véritable calvaire pendant douze ans. Ses filles sont très lourdement handicapées. Il fallait les porter, les changer, les nourrir. Elles ne parlent pas, elles crient.
Le père est parti quand elle était enceinte de la deuxième. Et sa famille ne l'a jamais aidée.
Peu convaincues par les explications de Naïma B, les gendarmes ont sondé la rivière qui coule à Nérac, en vain. Les investigations sont toujours en cours.