La petite Marion, enlevée à Agen en 1996, a-t-elle croisé la route de Michel Fourniret ?

Dix-sept ans après sa saisie, le matelas retrouvé chez la sœur de Michel Fourniret contient-il les ADN de Marion Wagon, 10 ans, disparue en 1996 à Agen, en Lot-et-Garonne ? Les enquêteurs vont effectuer des comparaisons génétiques.

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Michel Fourniret est-il impliqué dans la disparition de la petite Marion à Agen en 1996 ? C'est l'une des questions que se posent les enquêteurs après la découverte d'une dizaine d'ADN inconnus, retrouvés sur un matelas à Ville-sur-Lumes dans les Ardennes, dans la maison de la soeur du tueur en série Michel Fourniret.
 

Ce même matelas qui a révélé il y a quelques semaines la présence de traces génétiques appartenant à Estelle Mouzin, disparue en Seine-et-Marne il y a bientôt 30 ans.

Il avait été saisi en 2003, mais il a récemment fait l'objet de nouvelles expertises menées par deux laboratoires dont le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, créé par le Pr Christian Doutremepuich. Un laboratoire de pointe, spécialisé dans les analyses génétiques destinées à l’identification humaine. 

Depuis 30 ans, la recherche a considérablement évolué. Aujourd'hui, une seule cellule suffit à confondre ou disculper l’auteur présumé d’un crime. Les scientifiques bordelais ont utilisé la technique du « quadrillage ». Les experts ont analysé chaque centimètre du matelas, à l'endroit, à l'envers. Rien n'a été laissé au hasard. 

Les nouvelles traces ADN relevées ont été transmises aux policiers de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Elles doivent maintenant être comparées avec les ADN de victimes ou disparus de dossier non-élucidés. Selon nos confrères du Parisien, une trentaine de cold cases ("affaires froides" en anglais) susceptibles d’impliquer Michel Fourniret ont ainsi été sélectionnés. 

Et parmi elles, l'affaire de la petite Marion Wagon, 10 ans, qui a disparu sur le chemin de l’école à Agen, le 14 novembre 1996.
 
Cette affaire, à l'époque avait fait l'object d'une médiatisation hors norme. Sa photo était affichée dans tous les commerces de France et sur des briques de lait. Les gendarmes avaient déployés des moyens considérables pour la retrouver. En vain.
Deux personnes travaillent toujours dans une cellule de gendarmerie consacrée à cette affaire. Un rebondissement accueilli avec prudence à l’association La Mouette, qui, depuis plus de trente ans, lutte pour la protection de l’enfance.
 
Pour Annie Gourgues, la présidente de l’association : Nous allons attendre avec impatience les résultats de ces ADN mais je ne veux pas trop m’emballer, car on a eu à deux ou trois reprises, des espérances qui n’ont pas abouties »

Même prudence chez Maître Georges Catala, qui a toujours oeuvré pour que ce dossier ne soit pas refermé par un non-lieu. Il y a quelques mois, les enquêteurs avaient expliqué à la famille avoir écarté la piste Fourniret  qui ne pouvait pas étre en Lot-et-Garonne, ce jour là, en raison de son emploi du temps. 

" Que l'on trouve des traces ADN sur le matelas de ce personnage, ce n'est pas très étonnant. La seule question maintenant c'est : est-ce que l'ADN correspond à la petite Marion ?  C'est un prédateur professionnel qui l'a enlevée mais vous dire que c'est Fourniret, je ne sais pas, c'est possible, et puis sa femme commence à parler. Peut-être va-t-on en savoir davantage".

Monique Olivier, l'ancienne épouse de celui qui a souvent dérouté la justice et que l'on surnomme  l'ogre des Ardennes  avait laissé entendre qu’il n’avait pas encore livré tous ses secrets.

L'avocat toulousain de la famille de Marion, doit s'entrenir ce mercredi 22 septembre avec les parents qu'il voit en moyenne deux fois par an : " Ce sont des braves gens, des gens remarquables qui ont tant souffert et ont fait un chemin de croix".
 

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