L'Université de Bordeaux voit plus loin et délocalise ses antennes

Avec 102 000 étudiants dans la métropole bordelaise, le campus est saturé et l'université se délocalise dans la région.
Après Pau et Dax, Agen propose aux étudiants une première année de PACES décentralisée.

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Eva veut être chirurgien, Justine pédiatre. Les deux amies ont débuté la PACES à Agen en septembre 2019. Il s'agit de la première promotion, de la première année commune des études de santé, dans la capitale du Lot-et-Garonne. C’est la 5e filière proposée sur le campus d’Agen. Ils sont 79 à espérer décrocher le concours.
   
Etudier près de chez soi : un luxe pour les deux copines :

On perd moins de temps pour nos révisions, pour nos allers-retours. C’est plus simple d’être chez papa maman !


Dans l’amphithéâtre, les étudiants suivent un cours d’anatomie enregistré le matin même à Bordeaux.

Ici les conditions sont différentes. « On apprend mieux quand il y a moins d’élèves » confie l’une d’elles.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Bordeaux : ils sont 3500 inscrits en PACES et répartis dans sept amphithéâtres.

 «  En réalité, ils ne voient physiquement l’enseignant que dans un amphithéâtre et dans les autres il y a des écrans. Ce qui fait que l’étudiant qui fait des études de médecine à Bordeaux est dans les mêmes conditions que l’étudiant agenais » précise Yann Delbrel, le Directeur du Campus d’Agen-Le Pin.

Autre particularité, les cours sont interactifs. L’enseignant est à Bordeaux mais voit et entend les élèves qui peuvent poser des questions.
 

L'avenir de l'université de Bordeaux passe par la délocalisation


Au total, le campus d’Agen compte 600 élèves sur le site du Pin et près d’un millier sur le site Michel Serres.

Les effectifs sont en augmentation et les résultats plutôt bons confirme Yann Delbrel :

Les taux de réussite sont un peu supérieurs à Pessac ! Les étudiants d’Agen arrivent à Bordeaux et rentrent sur dossier. Parce que leurs dossiers sont bons dans les filières sélectives et continuent leur carrière magnifiquement ! 


L’exemple d’Agen souligne la volonté de l’université de Bordeaux d’ouvrir des antennes dans les différents départements de la région dans le cadre d'une politique d'aménagement du territoire. La PACES, est par exemple, proposée à Pau depuis 2017 et Dax depuis 2018.

Une politique née dans les années 80 et qui ne cesse de se développer.

Mais déjà, certains sites sont saturés, comme à Anglet où une filière d'histoire et une de LEA n'ont pas pu ouvrir cette année faute de place. Le site doit d'abord être agrandi car de plus en plus d'étudiants doivent être accueillis.

Reste que le développement des filières dans les départements est l’une des réponses au phénomène de surpopulation sur le campus bordelais. Ils sont 102 000 étudiants aujourd’hui. Ils seront 115 000 dans moins de 10 ans.

Et une problématique qui, elle, reste la même : celle du logement et du transport. Une équation difficile à résoudre.

Autres objectifs affichés : rapprocher les formations des lieux de vie des étudiants, et rendre possible, des études à des jeunes qui perçoivent parfois la mobilité comme un obstacle infranchissable.

Les antennes se créent en lien avec la Région et les inter-communalités.

Lesquelles financent les coûts d'aménagement et de fonctionnement.

« C’est un investissement payant. Les taux de réussite sont au rendez-vous. Et la poursuite d’études est au rendez-vous et l’Aquitaine a besoin de progresser ! » affirme Olivier Pujolar, le vice-président Université de Bordeaux, en charge des partenariats et des territoires.

Les choix se font en lien avec les besoins du territoire comme à Dax, avec des études autour du thermalisme.

A terme, le campus de Périgueux pourrait accueillir des filières spécialisées dans l’agroalimentaire et le tourisme. Et un projet de PACES, dès l’année 2020.

Olivier Pujolar en est persuadé :

L’avenir de l’université de Bordeaux passe par là, avec un enracinement sur son territoire, ce qui n’est pas contradictoire avec son ouverture à l’international.»


 
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