Une enquête de l'association One Voice alerte sur les conditions de vie de chiens de chasse dans un hangar près d'Agen. Des photos et des vidéos montrent un sol jonché de détritus, d'excréments, un lieu ouvert et froid. L'association a même porté plainte auprès du procureur de la République.
Tout part d'une sollicitation de sympathisants à l'association One Voice en Lot-et-Garonne.
"Nous avons reçu un signalement de mauvaises conditions de vie de chiens. Comme nous recevons de nombreuses sollicitations, avant d'aller sur le terrain et d'enquêter, nous nous sommes appuyés sur le sérieux des personnes qui nous ont contactés", raconte Jessica Lefèvre-Grave qui s'occupe des relations presse de l'association de défense des animaux.
Ayant l'adresse, des membres de One Voice se rendent alors sur place à Madaillan. Et là, début décembre, dans un hangar en tôle, isolé dans la forêt, ils découvrent de leurs propres yeux les conditions de vie d'une dizaine de chiens "sûrement utilisés pour la chasse". Une vidéo est même réalisée ce jour-là par l'association.
Même constat deux mois plus tard
Fin janvier, les enquêteurs de l'association retournent sur les lieux, "même constat".
Comme le démontre cette photo, les chiens vivent dans un enclos où le sol, entre terre battue et cailloux, est jonché d'os, d'excréments, d'eau croupi. Un fil barbelé est même à portée de museau.
Ils sont livrés à eux-mêmes.
Jessica Lefèvre-Grave- Association One Voice -France 3 rédaction Web
"Et en deux mois, les conditions n'ont pas évolué. Ils vivent dans des déjections et sont plus d'une dizaine à vivre dans le même enclos. Il y fait froid, c'est inacceptable pour des chiens, et en été ça doit être insoutenable", rapporte l'association One Voice.
Ce lieu comporte également des outils et objets en tout genre, des sacs en plastique, des parpaings, des planches.
À la suite de son enquête, l'association One Voice a décidé de porter plainte pour maltraitance auprès du procureur de la République du Lot-et-Garonne. L'association a également écrit un courrier à la direction départementale de la protection des populations.
"Nous souhaitons qu'un vétérinaire aille sur place, qu'un contrôle soit effectué. On s'intéresse depuis plus de cinq ans aux chiens de chasse avec notre association. Nous souhaitons que s'applique pour eux la même législation que pour les autres chiens. C'est inadmissible qu'ils soient maltraités", souligne Jessica Lefèvre-Grave.
Désormais, l'association attend que "la justice s'empare de ce sujet".