Agé de 26 ans, le parachutiste de Pamiers est mort au combat samedi dans le nord du Mali. Il a été tué lors d'une opération des forces françaises contre les "groupes terroristes". C'est le troisième militaire français décédé depuis le 11 janvier, début de l'offensive.
" Nous avons appris le décès hier en fin de journée, nous avons prévenu la famille de notre camarade très tôt ce matin à Marmande dans Lot-et-Garonne et nous nous resserrons autour de la famille ce dimanche " explique la sous-lieutenant Florence Clapié, officier de communication. Cédric Charenton était célibataire et n'avait pas d'attaches connues dans l'Ariège, bien qu'il ait fait ses classes au 1er RCP en rentrant dans l'armée en 2009, a-t-elle ajouté. Il avait fait des missions en Afghanistan, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie "un militaire très méritant ".
Mort au combat
Le caporal Cédric Charenton, était déployé au Mali depuis le 25 janvier. Engagé pour cinq ans au 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers (Ariège) , il a été tué "en montant à l'assaut d'une position ennemie avec sa section", a indiqué l'état-major des armées. Tout au long de la journée " les parachutistes avaient engagé le combat à plusieurs reprises avec les éléments terroristes", a précisé le colonel Thierry Burkhard. " Les actions conduites visaient à fouiller des cavités et galeries pouvant être utilisées comme refuges. Ces actions ont permis de neutraliser au moins une quinzaine de terroristes et trois pick-up ", a-t-il ajouté.
Le " profond respect " de l'Elysée
Dans un communiqué, François Hollande lui a rendu hommage. " Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d'un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers", déclare l'Elysée. " Le chef de l'Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ce jeune soldat ".
L'hommage au grand courage du président du Sénat
Le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS), élu de l'Ariège où est cantonné le régiment du caporal décédé a également réagi. Il a déclaré dans un communiqué : "A ce troisième décès d'un soldat français depuis le début de l'opération Serval, s'ajoutent de nombreuses victimes au sein des troupes africaines, notamment tchadiennes, engagées à nos côtés contre les terroristes dans l'Adrar des Ifoghas, ce qui témoigne de l'intensité des combats en cours. Le président du Sénat rend hommage au grand courage de ces hommes, s'incline devant le sacrifice du caporal Cédric Charenton ".
3 soldats français tués au Mali
Un premier soldat français, un pilote d'hélicoptère, avait été tué dans la région de Sévaré (nord) dès les premières heures de l'intervention française contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali et préparaient une offensive en direction de Bamako. Un légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes a ensuite été tué le 19 février lors d'un accrochage dans le nord du pays.