Paris 16e arrondissement, ligne 9, station Jasmin. Ce n'est pas la plante grimpante et odorante qui a donné son nom à cette station, mais un poète natif d'Agen au destin hors du commun.
En 1798, dans les quartiers pauvres d'Agen, naît Jacques Boé.
Fils d'un tailleur et d'une lavandière, il fréquente peu l'école, se fait renvoyer du séminaire et apprend le métier de coiffeur. Rien ne le prédestinait à devenir un des poètes majeur du XVIIIe siècle. Et pourtant.
Dans Jasmin, le troubadour de la charité, suivez les traces du jeune Jacques, qui s'est inspiré du jasmin que son grand-père portait à la boutonnière pour signer ses premiers poèmes.
Le documentaire, mêlant français et occitan, entretiens avec des historiens, incarnation de Jasmin, illustrations et lectures de poèmes, retrace la vie exceptionnelle du poète.
Né en 1798, Jasmin a connu le règne de Louis-Philippe, la Seconde République et le Second Empire de Napolon III. Ces turbulences politiques ne l'ont jamais éloigné de sa ligne de conduite : la fidélité à sa classe d'origine.
Malgré le succès - Franz Liszt a mis en musique un de ses poèmes, il a fréquenté Sainte-Beuve et Balzac dès son arrivée à Paris -, il reverse une partie des gains de ses tournées de concerts à des oeuvres de charité.
Fin observateur de la vie politique de son époque, et bien que très attaché à sa gloire et à sa renommée, il n'a jamais oublié d'où il venait et reste, dans la mémoire collective, le troubadour de la charité.
D'Agen où il a été enterré à Paris, où il a laissé son empreinte, découvrez le destin hors norme de Jasmin en rejoignant france.tv