La France rend hommage aujourd'hui au Harkis, pourtant 50 ans après les accords d'Evian, ils attendent toujours la reconnaissance de leur "abandon", une journée très particulière pour Boaza Gasmi, le président du comité national qui entame sa deuxième semaine de grève de la faim, à Agen.
Instituée par le décret du 31 mars 2003, cette journée donne lieu chaque année, à des cérémonies officielles. comme aujourd'hui à Paris dans la cour d'honneur des Invalides. Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants prononcera un message du Président de la République.
Une journée qui rend hommage à plus des milliers de harkis abandonnés en Algérie et victimes de représailles aux lendemains des accords d’Evian, le 18 mars 1962. Les 60 000 harkis admis en France ont été lâchés dans des camps de fortune comme ceux de Villeneuve-sur-Lot et du camp de Bias en Lot et Garonne. où ce matin a eu lieu une cérémonie dans une ambiance pour le moins tendue.
Le reportage Benoit Pierre Morin,et Jean Michel Daguenet.
Les revendications des harkis et de leurs descendants, n’ont, à leur sens, toujours pas été satisfaites. comme pour Boaza Gasmi, le président du comité national qui entame sa deuxième semaine de grève de la faim,
M. Gasmi se dit "très fatigué et très essoufflé" après dix jours de jeûne. Il a réaffirmé qu'il cesserait sa grève lorsqu'il aura un document de l'Elysée attestant que M. Hollande est prêt à le recevoir.
Depuis 1974, des enfants de harkis ont mené des grèves de la faim et marches de protestation pour obtenir la reconnaissance de leur drame et une amélioration de leur sort. Le 5 avril 2012, le candidat à la l’élection présidentielle, François Hollande, écrit aux associations de harkis :" Si le peuple français m'accorde sa confiance, je m'engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France. Au-delà de cette reconnaissance tant espérée et tant attendue, que l'actuel président sortant a refusé d'accomplir, je veux ici vous faire part de mon intention d’assurer aux Harkis et à leurs descendants la reconnaissance de la République ".