La Direction Régionale des Entreprises, du Travail et de l'Emploi n'a pas accepté le plan social proposé par le groupe Tarkett ce matin. Un plan de 123 licenciements qui fait suite à la fermeture de l'usine de Cuzorn dans le fumélois. Le contrat de travail des salariés est donc prolongé.
Les 123 ouvriers de l'usine Tarkett, anciens des parquets Marty, attendaient cette matinée de jeudi avec impatience. Celle où la Direccte devait se prononcer sur le Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) proposé par leur employeur.
Un plan rejeté,
"ce qui montre bien que les propositions de la direction étaient réellement insuffisantes et inadaptées" réagit Jean-Louis Costes,
le député de la circonscription.
Il se réjouit, comme tous les salariés, d'"une nouvelle discussion qui va maintenant s'ouvrir, dans un cadre que j'espère constructif" dit-il. "Les salariés doivent pouvoir bénéficier de compensations justes et légitimes, surtout de la part d'un groupe international fort comme l'est Tarkett".
Tarkett, groupe international spécialisé dans le revêtement de sols, fait partie des trois leaders mondiaux du marché. Il avait racheté l'usine de Cuzorn en 2011, ce qui avait suscité l'espoir des salariés confrontés à plusieurs plans sociaux ces dix dernières années.
La décision de se séparer du site a été prise l'an dernier. Aucun repreneur ne s'étant manifesté, l'usine avait fermé le 31 décembre 2014. Les contrats des salariés devaient s'arrêter ce matin, avec la décision de la Direccte. Mais le PSE rejeté, le scénario n'est plus le même.
Les ouvriers resteront sous contrat, leurs salaires payés, jusqu'à ce qu'un nouveau plan social soit accepté. A moins que Tarkett ne fasse appel auprès du Tribunal Administratif et obtienne une décision favorable. Une option qui toutefois pourrait prendre plusieurs mois.
Les salariés avaient organisé de nombreuses manifestations l'an dernier, dénonçant "des indemnités de licenciement dérisoires" au vu de la puissance mondiale du groupe.