Le 23 juin 1944, la tristement célèbre division Das Reich fusille quatorze tsiganes à Saint-Sixte, dans le Lot-et-Garonne, avant de poursuivre son maccabre chemin dans le Sud-Ouest. Une sculpture imaginée par un Lot-et-Garonnais commémore ce massacre.
Il est 5 heures du matin, le 23 juin 1944, lorsque la tristement célèbre division Das Reich réveille trois familles tsiganes qui s'étaient installées à Saint-Sixte, dans le Lot-et-Garonne, pour y passer la nuit.
Ces trois familles, composées de 14 personnes, âgées de 2 mois à 75 ans, seront fusillées dans la journée.
En face du lieu du massacre s'élève désormais une scuplture, seul monument en France commémorant le sort des tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale. Une oeuvre qui représente un homme et sa fille, signée Serge Carvalho, un sculpteur Lot-et-Garonnais très touché par cet épisode tragique.
"J'ai mis de la dignité, de la fierté [dans mon oeuvre]. Ils savent qu'ils vont mourir, mais ils se serrent l'un contre l'autre", explique-t-il douloureusement. Le sculpteur a travaillé pendant deux mois pour transformer le métal.