Un arbre est tombé sur le pont de Tersac, à Meilhan-sur-Garonne, le 22 février dernier lors du passage de la tempête Louis. Résultat, impossible de passer dessous, trop dangereux. La circulation des bateaux a été interdite sur un tronçon du canal. Certains plaisanciers sont bloqués.
Ce plaisancier est bloqué depuis plusieurs jours à la halte nautique de Villeton dans le Lot-et-Garonne. Impossible pour cette péniche de rejoindre son port d'attache à Fontet à 30 km. Le pont de Tersac menace de s'écrouler sur le canal des deux Mers. "Je suis bloqué pour X temps", explique Christophe Demaules. "Et c'est un peu gênant d'un point de vue financier. Parce qu'il faut que je repaie de l'eau, que je repaie de l'électricité que je paie déjà à la halte nautique".
CARTE. Meilhan-sur-Garonne
L'édifice est en péril depuis le 22 février. Un platane est tombé dessus lors d'une tempête. Il est interdit d'y circuler ou de naviguer en dessous. Selon les expertises, il serait irréparable. Son propriétaire, Val de Garonne Agglomération, veut le déconstruire. "En termes de coût, en termes aussi de sécurité, (la solution, ndlr) c'est de ramener une motte de terre dessous", explique Jacques Bilirit, président de Val de Garonne Agglomération. Et puis on va appuyer le pont pour le déconstruire en toute sécurité".
Le mythique Canal des Deux Mers permet de relier l'Atlantique à la Méditerranée. Pour ce professionnel qui loue des bateaux au Mas d'Agenais, l'interdiction de navigation entre les écluses 46 et 47 est sans conséquence. "C'est dommage que le pont soir cassé là, car c'est tout aussi beau avec les platanes", dit Jamy Petit, "mais l'essentiel de la navigation se passe dans l'autre sens".
Vide aujourd'hui, ce tronçon du canal accueille en général au mois de mai une trentaine de bateaux par jour. Tous paient une licence pour y circuler. "Un certain nombre de mesures seront prises pour notamment pour les plaisanciers qui ont acheté des vignettes pour pouvoir naviguer et qui seraient lésés par cette fermeture", rassure Michel Lapouyalère, chef du service territorial Garonne chez Voie Navigable de France.
Des expertises sont en cours sur ce pont vieux de 90 ans. Le montant des travaux pour le démolir puis le reconstruire s'élèverait à deux millions d'euros.