Le Rassemblement national était présent dans quatre villes du Lot-et-Garonne. Mais le parti de Marine Le Pen , qui espérait s'imposer lors de ce scrutin, après avoir obtenu des scores très élevés à la présidentielle, puis aux européennes, n'a pas réussi à faire la différence au premier tour.
C'est un échec. A Villeneuve-sur-Lot, Etienne Bousquet Cassagne est arrivé en quatrième position, avec seulement 15,3% des suffrages. La tête de liste du Rassemblement national est arrivée très loin derrière la tête de liste divers droite Guillaume Lepers et ses 35,4% des suffrages.
Déja candidat en 2014, Etienne Bousquet-Cassagne s'était à l'époque incliné au deuxième tour, derrière Patrick Cassany.
Pari raté à Nérac et Bon-Encontre
A Bon-Encontre, commune de 6 2 55 habitants, collée à Agen, même scénario. Le RN arrive bon dernier avec 13,4% des voix pour Didier Mestre. C'est la candidate divers gauche Laurence Lamy qui arrive en tête avec 38,19% des voix.A Nérac, au sud du département, la liste RN est devant la liste écologiste, mais ses 12,23% font pâle figure face à 75,77% de Nicolas Lacombe, le candidat Divers gauche, élu au premier tour.
Enfin, à Roumagne, ou un scrutin uninominal majoritaire s'est tenu ce dimanche, le candidat RN Franck Quenelle a également échoué à obtenir la confiance des électeurs.
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Un parti implanté dans le département
Pourtant le RN misait beaucoup sur le département du Lot-et-Garonne. En 2019, le département avait porté le Rassemblement national en tête aux élections européennes en lui apportant près de 30 % des voix. Deux ans plus tôt, à l'élection présidentielle, le département avait placé Marine Le Pen en tête au premier tour avec 25% des suffrages exprimés."Le Rassemblement national éprouve des difficultés de sa capacité à convaincre qu'il peut gérer différemment les mairies, analyse Ludovic Renard, politologue à Sciences Po Bordeaux.
Les enjeux qui différencient le Rassemblement national des autres formations sont principalement des enjeux nationaux.
Ludovic Renard, politologue
La dizaine de villes en France qui ont expérimenté le Rassemblement national au niveau municipal ne suffisent pas à convaincre les gens qui ont manifesté leur mécontentement que ce soit lors du mouvement des Gilets jaunes ou lors du débat sur la réforme des retraites".