En Poitou-Charentes, la mobilisation pour les manifestations contre la loi de Sécurité Globale et les violences policières a été moins importante ce samedi que lors des deux semaines précédentes. A Poitiers et La Rochelle, ils étaient plusieurs centaines à avoir braver le froid pour se rassembler.
Troisième samedi de mobilisation contre les violences policières et la loi de Sécurité Globale et son article 24, jugé liberticide par ses opposants, et dont le gouvernement a annoncé la réécriture.
Une mobilisation en baisse
De nombreuses associations parmi lesquelles Amnesty international, la Ligue des Droits de l’homme, Extinction Rebellion, Greenpeace, Alternatiba ..ainsi que des syndicats CGT, FSU, FO et des partis politiques EELV, France Insoumise, NPA... avaient lancé un appel à manifester contre les violences policières et pour demander le retrait de la loi sur la sécurité globale et notamment les articles 24 et 22, sur la diffusion d'images de policiers et l'utilisation des drones équipés de caméras par les autorités publiques. Cet appel rejoignait celui des syndicats pour la défense des plus précaires et contre les plans de licenciements.Près de 90 rassemblements se sont déroulés en France. En Poitou-Charentes, ils ont réuni moins de monde que samedi dernier, le 28 novembre. Une importante mobilisation avait alors été constatée dans toute la France.
Pour la défense des libertés et contre les violences policières à La Rochelle
A La Rochelle, la manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a débuté sur la place de Verdun pour se diriger ensuite en cortège vers le Vieux-Port et les rues piétonnes avant de rejoindre la préfecture.
Dans le cortège rochelais, les manifestants entendaient avant tout protester contre la loi de sécurité globale dont ils demandent le retrait dans sa totalité et contre les violences policières. Ils estiment que la demande de réécriture de l'article 24, particulièrement contesté, annoncée par le gouvernement n'est qu'un "effet d'annonce".
"Ce qui nous gêne c'est que cette loi va permettre plus de violences policières, plus de répression". "Nous ne faisons pas confiance au gouvernement pour réécrire cet article 24 puisqu'il essaie de le passer dans un autre article de loi dans les mêmes termes.". "Les violences policières, ça existe c'est quelque chose qu'il faut combattre, la police est là pour nous protéger pas pour nous tabasser." "Ce qui se profile, c'est la fin des libertés publiques et individuelles. Qu'on ait besoin d'une police c'est d'accord mais pas d'une police répressive comme ça." entendait-t-on dans le cortège de la manifestation.
Plusieurs centaines de manifestants à Poitiers
Le ton était le même dans le rassemblement qui s'est déroulé à Poitiers et qui a réuni plusieurs centaines de personnes sur la place du Maréchal Leclerc devant l'hôtel de ville. Les manifestants sont ensuite partis en cortège dans les rues du centre-ville. En fin de manifestation, des tirs de grenades lacrymogènes ont fait reculer la partie du cortège qui se dirigeait vers le commissariat de police.
Le reportage à La Rochelle d(Eric Vallet, Sébastien Poirier et Simon Schneider :