Pour sensibiliser le public, des paysans et des citoyens ont planté symboliquement une haie bocagère aux confins de la Creuse et de la Haute-Vienne.
Le projet d'extension du parc d'activité de la Croisière porte sur 11 hectares en Creuse et 62 en Haute-Vienne, pour répondre à d'éventuelles demandes d'installations industrielles. Mais c'est tout un paysage bocager avec des terres agricoles qui pourrait disparaître.
Des paysans et des militants associatifs s'y sont rassemblés pour planter une haie bocagère : sureau, noisetiers, chênes, châtaigners... Un aperçu du paysage limousin.
Vers un bétonnage ?
Objectif : éviter que l'extension du parc d'activité de La Croisière ne provoque le bétonnage de ces terres.
Pour Christophe Dubois, paysan de l'association Zone rurale à défendre, cette mobilisation n’est pas anecdotique : "Il y a des vrais dossiers : l’eau, la biodiversité, l’agriculture, l’alimentation directe : on est dans une optique du 21e siècle."
Les terres sont visées par un changement de classement dans les PLU. Les manifestants demandent aux élus que le béton reste dans les zones déjà urbanisées.
Selon Hugo Bourdin, membre de la Confédération paysanne, "Il y a la crise de la biodiversité, la crise climatique… Faire un projet comme ça loin de toute population, quel sens ça a ? Il y a l’autoroute A 20, la route de Guéret, c’est basé sur la voiture et sur les camions… Peut-être que dans 20 ans ça n’aura plus aucun sens."
Les élus du Conseil Communautaire Gartempe Saint-Pardoux rappellent quant à eux l'enjeu économique de l'extension du parc d'activité. En janvier dernier, Pierre Decoursier, président du syndicat mixte interdépartemental du parc d'activité de la Croisière, se justifiait sur France 3 : "Sachant qu'il faut 3 à 4 ans pour faire un aménagement, on se doit de prospecter pour pouvoir agrandir et accueillir de nouvelles entreprises qui déjà frappent à notre porte."
Les études environnementales sont en cours.