Avec le report d'un an des Jeux de Tokyo, le surf devra encore patienter avant de faire ses grands débuts olympiques. Un épiphénomène pour les reines et les rois de la vague.
Avant l'annonce officielle du report des J.O à 2021, le surf se doutait bien que ses débuts sur la vague olympique allaient être différés. Même si la situation sanitaire sur le front du Coronavirus semble s'améliorer en Asie, il est vite apparu impossible aux surfeurs de s'imaginer cet été sur les vagues de Chiba. Trop d'incertitudes pesaient sur les prochains mois.
Les championnats du monde ISA, prévus fin mai au Salvador, avaient déjà été repoussés d'un mois. Or il s'agissait de la dernière chance de valider son billet olympique. De plus, toutes les compétitions du circuit professionnel de la World Su Surf League sont suspendues jusqu'à juillet. Pour l'heure, aucune date précise de reprise n'a été fixée.
Sans pouvoir disputer de compétition et parfois sans pouvoir s'entraîner en raison du confinement, notamment pour les Français, c'était mission impossible.
Johanne Defay est contente
Ce report a été salué par le monde du surf, même si filles et garçons auraient aimé en découdre cet été au Japon. La Réunionnaise Johanne Defay a confié à la presse de son île natale qu'elle était "contente" car selon elle le sport est secondaire actuellement. La meilleure française attendra le printemps ou l'été 2021 pour réaliser son rêve de podium olympique.
En attendant, confinée, elle continue d'entretenir la forme à la Réunion.
Les mêmes que cet été ?
S'il est encore un peu tôt, les instances internationales vont devoir se prononcer sur les qualifications olympiques. Pour chaque pays, il y aura toujours deux surfeuses et deux surfeurs. Mais les championnats du monde ISA constitueront-ils toujours l'ultime chance d'obtenir un ticket pour les retartadaires?
Autre question majeure: les actuels qualifiés le seront-ils automatiquement pour 2021? Sur le plan de la morale, on n'imagine mal qu'il en soit autrement.
Mais l'écueil est ailleurs. D'ici le rendez-vous japonais, au moins une saison supplémentaire se sera écoulée. Dans une discipline aussi exigeante, où la concurrence est féroce et le risque de blessure important, la réalité sera peut-être différente.
La quête ultime de Jérémy Florès
Jérémy Florès, le meilleur tricolore sur le circuit international, brillant vainqueur de la Quiksilver Pro à Hossegor dans les Landes l'automne dernier, ne pense qu'aux Jeux depuis un long moment. Il avait ainsi fait de l'or au Japon l'objectif majeur de sa saison 2020.
Car le Landais d'adoption, qui aura trente-deux ans dans un mois, sait que son histoire avec le très haut niveau mondial se rapproche de la fin.
Mais pour sa régularité dans l'élite mondiale, sa détermination et sa personnalité, les Dieux de l'Olympisme doivent le porter jusqu'en 2021.
Pour l'instant, il s'est mis à l'abri de la foule en Polynésie française, en famille. Il donne se ses nouvelles sur son compte Instagram.