Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes porte sur les années 2015 à 2018. Il pointe du doigt des investissements très importants qui ont grévé les finances et limitent les marges de manoeuvre de cette commune de 2500 habitants.
"Le montant des capitaux emprunté se révèle sans commune mesure avec la capacité d'autofinancement brute".
Autrement dit, le recours à l'emprunt dépasse largement l'épargne de la commune, ses réserves de recettes qui lui permettent d'en assurer le fonctionnement.
Ce n'est pas si fréquent.
Certes, Oradour sur Glane n'est pas la seule collectivité qui souffre de déséquilibre. Mais dans ce cas précis, ce n'est pas une situation ordinaire. "Des taux d'endettement de cette nature, ce n'est pas si fréquent" assène le président de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine Jean-François Monteils.
136 ans de désendettement...
Le rapport des magistrats financiers évoque une situation tendue qui pourrait se traduire par un désendettement courant sur 136 années. Une projection à prendre cependant avec des pincettes.
"136 années de capacité de désendettement, cela peut paraître inquiétant. C'est une situation dont il faut évidemment prendre la mesure. Notre impression, c'est que le maire a pris la mesure de la situation", explique Jean-François Monteils.
Le maire conscient du problème
La rénovation de l'église construite après-guerre dans le centre bourg, l'amélioration des réseaux, la transformation de la voirie, étaient indispensables. Même si la Chambre trouve ces investissements importants, à en croire le maire, désormais la page est tournée.
"Les charges à caractère général ont baissé de 20% l'année dernière et les charges de personnel, on a eu dans certains secteurs une baisse des charges de fonctionnement en ne remplaçant pas des départs à la retraite." Philippe Lacroix, maire (SE) d'Oradour-sur-Glane
Le temps de retrouver une capacité financière dans un contexte particulièrement difficile.