La production de produits bio en France est insuffisante au regard de la demande. Les débouchés sont réels pour les agriculteurs qui se sont lancés. Les prix sont rémunérateurs et le marché est stable. Ce qui n'est pas le cas de l'agriculture traditionnelle.
La France importe près de 35% de la consommation de denrées bio, soit parce que le climat ne permet pas de les produire, comme pour le café, soit parce que la production est insuffisante.
Pourtant les avantages sont réels pour les agriculteurs qui optent pour la conversion.
"On fait les choses en moins grande superficie, en moins grande quantité mais on est sûr de l'écouler très régulièrement, avec un prix très stable.
Alors que dans le conventionnel on a des prix qui montent et qui descendent et les agriculteurs sont perdus, ils ne savent plus comment gérer leurs affaires" explique Michel Artisié, qui travaille en agriculture biologique, en Lot-et-Garonne, depuis 1969.
En France 4,5% des exploitations ont le label bio. Un chiffre que le réseau Agrobio aimerait voir monter à 20%. En Aquitaine il oeuvre à faire connaître les méthodes de l'agriculture biologique et tente de convaincre les exploitants à laisser tomber les produits chimiques.
Son opération "travailler autrement" propose la visite de onze fermes de la région jusqu'au 3 décembre. Elle est ouverte à tous les producteurs mais aussi à ceux qui ont un projet d'installation, aux étudiants et aux autres professionnels du secteur.
Regardez le reportage de Jean-Michel Daguenet et Ludovic Cagnato réalisé dans une ferme de Pujols en Lot-et-Garonne
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Interviennent dans ce reportage :
-Sandrine Hautin
Agrobio 47
-Michel Artisié
Agriculteur biologique
-Pascal Desprat
Agriculteur en conversion biologique