Franck Gavoux, le vice-président du collectif "Sauvons nos entreprises", qui avait interpellé Manuel Valls lors des Universités d'été du PS en 2014 se pourvoit en cassation. Il avait été condamné en appel pour "outrage à agents publics" le 18 février dernier.
Me Amaury Auzou n'en démord pas. Pour l'avocat, rien ne justifiait l'arrestation de son client sur le port de La Rochelle le 30 août 2014. Il a donc recommander à son client, Franck Gavoux, vice-président du collectif "Sauvons nos entreprises", de se pourvoir en cassation.
Cet artisan qui s'en était pris à Manuel Valls en marge des Universités d'été du PS avait été condamné en appel pour outrage à agent, le 18 février dernier. En revanche, il avait été relaxé pour le chef de "rebellion".
"La Cour d'appel de Poitiers a bien dû convenir que rien ne permettait d'établir une opposition de M. Gavoux à son interpellation, une vidéo l'attestait", raconte Me Auzou, en faisant référence aux images filmées par le collectif "Sauvons nos entreprises".
C'est là que le bât blesse, selon Me Auzou. Le 30 août 2014, Franck Gavoux est placé en garde-à-vue au motif qu'il aurait résisté à son arrestation. Ce qu'infime la vidéo ci-dessus : l'artisan est plaqué au sol, entouré de nombreux policiers.
Rien n'indique une quelconque rebellion, en ont conclu les magistrats en appel. Son placement en garde-à-vue n'a donc pas lieu d'être, plaide Amaury Auzou.
Une fois au poste, le militant anti-RSI s'énerve : Gavoux, un sanguin, hausse le ton et fulmine contre les forces de l'ordre qui lui ont injustement passé les menottes.
Le policier, qui s'est constitué partie civile dans le dossier, affirme avoir essuyé les insultes du petit patron originaire d'Ayrtré. Un autre gardien de la paix dit avoir été témoin de la scène.
Mais si à la barre le prévenu admet avoir pu tenir des propos déplacés, "il assure ne pas en avoir le souvenir", souligne Me Auzou. C'est, en somme, "parole contre parole".
L'avocat de Franck Gavoux pointe également un vice de procédure : "Si tant est que mon client ait commis cette infraction, les policiers auraient dû procéder à une nouvelle garde-à-vue pour le délit d'outrage à agent, ce qu'ils n'ont pas fait".
L'artisan devrait être fixé sur son sort avant la fin de l'année.