Franck Gavoux, le vice-président du collectif "Sauvons nos entreprises", qui avait interpellé Manuel Valls lors des Universités d'été du PS en 2014 a été condamné en appel pour "outrage à agents publics". Il compte se pourvoir en cassation.
Franck Gavoux, vice-président du collectif Sauvons nos entreprises, a été reconnu coupable d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique par la Cour d'appel de Poitiers, ce jeudi. Il a été condamné à 300 euros d'amende, ainsi qu'à 1 euro symbolique de dommages et intérêts et 800 euros au titre des frais d'avocat.Le 30 août 2014, Franck Gavoux s'en était pris à Manuel Valls sur le port de La Rochelle pendant les Universités d'été du PS.
Tandis que le Premier ministre déambule dans les rues cerné par les journalistes, un cri se fait entendre : "Eh monsieur Valls, vous m'aviez promis une chose l'année dernière."
C'est Franck Gavoux, le vice-président du collectif Sauvons nos entreprises, une association qui s'est construite sur la détestation du régime social des indépendants (RSI). Ce petit patron de Charente-Maritime est alors à la tête d'une petite entreprise d'importation de yourte qui a depuis fait faillite.
L'homme reproche à Manuel Valls de ne pas lui avoir accordé un entretien à propos des charges qui pèsent sur les artisans.
Vidéo de l'altercation entre Franck Gavoux et Manuel Valls, tournée par le collectif Sauvons nos entreprises :
Un policier en civil lui fait un croche patte. Franck Gavoux est plaqué au sol puis menotté une fois debout.
D'après le policier qui s'est constitué partie civile dans cette affaire, Franck Gavoux aurait injurié les forces de l'ordre présentes et aurait tenté de donner un coup de tête à l'un d'entre eux. Ce que nie l'accusé.
Vidéo de l'arrestation de Franck Gavoux, tournée par le collectif Sauvons nos entreprises :
L'avocat de Franck Gavoux conteste l'accusation d'outrage à agent : "les insultes proférées dans cette vidéo ne sont pas le fait de mon client ! C'est la femme âgée présente sur les lieux qui traite les policiers d'"enculé", comme l'avait admis le tribunal correctionnel de La Rochelle", explique Me Auvoux.
Relaxé en première instance, il avait été rejugé le 14 janvier dernier sur appel du parquet. Le ministère public avait alors requis 500 € d'amende.
Me Auvoux annonce que son client veut se pourvoir en cassation dès lundi prochain.