Première salve dans la rue contre le projet de loi Travail

La fronde contre le projet de réforme du droit du travail se traduit mercredi dans la rue, où plusieurs organisations de jeunesse et syndicats appellent à la mobilisation pour demander le retrait du texte, au cours d'une journée marquée aussi par une grève et des perturbations dans les transports.

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Les manifestations et grèves tous azimuts "contre la casse du code du travail", sont présentées comme un premier tour de chauffe. "C'est la première journée de mobilisation", a relevé sur RTL le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, rappelant qu'il y a déjà "une deuxième date fixée, le 31" mars, par sept syndicats.

Au total, 144 appels à la grève ont été lancés par des fédérations syndicales, selon la CGT. "Il va y avoir du monde dans les rues", a prédit son patron, Philippe Martinez, sur France Inter. Le front syndical est néanmoins fissuré: les syndicats "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) préfèrent des rassemblements distincts le 12 mars. Plutôt qu'un retrait du texte ils demandent "de profondes modifications", comme l'a répété le patron de la CFDT Laurent Berger sur RMC.

Hasard du calendrier, la SNCF est aussi en grève pour des motifs internes (conditions de travail, salaires). Mais le numéro un de la CGT cheminots, Gilbert Garrel, appelle à "faire converger toutes les luttes". "La journée est vraiment compliquée" à la SNCF, avec un train sur trois en moyenne. 
                         
La contestation contre la loi Travail se cristallise sur la réforme du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif. Deux mesures perçues comme des concessions au patronat, et qui font craindre une hausse des licenciements.

Pour les organisations étudiantes, les jeunes, déjà durement confrontés à la précarité dans le monde du travail, en seraient les principales victimes. Le projet "trahit la jeunesse", estime William Martinet, président de l'Unef, premier syndicat étudiant. Beaucoup évoquent la révolte contre le CPE, il y a dix ans, qui avait fait plier l'exécutif sur ce contrat "première embauche" destiné aux moins de 26 ans assorti d'une période d'essai particulièrement longue.

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