Les intempéries qui ont frappé la France la semaine dernière coûteront environ 500 millions d'euros, selon les premières estimations de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) livrées par son président, Bernard Spitz, sur Radio Classique mercredi.
Les inondations qui ont touché le Sud-Ouest du pays devraient coûter "entre 300 et 350 millions d'euros" et l'épisode de grêle "entre 150 et 200 millions d'euros", selon le président de la FFSA.
Interrogé sur le projet de loi sur la consommation examiné cette semaine à l'Assemblée nationale et qui instaure la possibilité de résilier un contrat d'assurance à tout moment au bout d'un an, M. Spitz a déploré un manque de concertation et prévenu qu'il pourrait en résulter des hausses de prix.
Or les assurés britanniques paient plus cher alors qu'ils ont moins d'accidents, a-t-il fait valoir. "Le principe fondamental en assurance, c'est la mutualisation", a-t-il poursuivi, en expliquant qu'en hiver il y avait plus de risque de sinistres que le reste de l'année. "Si quelqu'un sort de son contrat d'assurance juste après l'hiver, il aura payé au coût moyen de l'année son sinistre pendant l'hiver, et ce sont les autres qui vont payer la différence", selon lui.
Par ailleurs, M. Spitz a estimé que la baisse probable du taux du Livret A serait une "bonne nouvelle pour l'économie et une bonne nouvelle pour le Trésor Public puisqu'un euro placé sur le livret A coûte cinq fois plus cher au contribuable
qu'un euro placé en assurance-vie". Sur l'assurance-vie, "depuis le début de l'année, on a une collecte nette qui est positive, de l'ordre de 8 milliards. Ce n'est pas énorme, on est très loin de la collecte faite sur les placements courts" (Livret A, LDD), a-t-il regretté.