À Bayonne, Périgueux ou dans les Landes, de nombreux clients ont opté pour les cadeaux de Noël d'occasion ou les tenues de seconde main pour les fêtes de fin d'année.
Plaisir d'offrir, et joie... d'économiser. Cette année pour Noël, les magasins de seconde main ont le vent en poupe. Dans cette friperie vintage à Bayonne, les vêtements sont vendus jusqu'à 70 % moins cher que des articles neufs.
Les pièces, en parfait état, ont désormais trouvé leur place sous le sapin. "On ose aujourd'hui offrir un vêtement de seconde main, un bijou, un sac, la pièce originale...", estime la gérante de la boutique Mélody Delmotte.
Il peut y avoir la question du budget qui rentre en compte. Et puis il y a tout ce mouvement en faveur de la planète et de l'écologie.
Mélody Delmotte, gérante de la friperieFrance 3 Euskal Herri
Ce client saute le pas pour la première fois, avec un pull vert. "Je l'ai acheté à cause des couleurs, c'est pas dans mes habitudes, mais je n'ai rien contre. Si je vois quelque chose qui m'accroche, je vais l'acheter !"
Certains hésitent encore
Mais certains sont encore réfractaires. Alors pour Noël, tout dépend du destinataire du cadeau. "Mon mari, je sais qu'il ne portera pas de seconde main, mes enfants non plus, mais moi oui", explique cette cliente dans les rayons d'un magasin de prêt-à-porter à Saint-Paul-lès-Dax, dans les Landes. "Ce qui les freine, c'est le fait que ça a été porté par quelqu'un d'autre."
Cette célèbre enseigne de vêtements propose désormais un petit rayon occasion. Près de 5000 pièces de seconde main ont été vendues dans le magasin cette année. Une part infime des ventes, mais qui augmente depuis deux ans.
C'est timide, mais ça progresse. En le mettant en rayon, on aide le client, ne serait-ce qu'à savoir qu'on propose de la seconde main, et pourquoi pas un jour sauter le pas.
Maxime Da Silva, conseiller mode au magasinFrance 3 Aquitaine
Une démarche écologique
Cette mère de famille s'est laissée convaincre par son fils : "C'est pas quelque chose que j'aurais fait de moi-même, mais c'est vrai que les jeunes sont plus dans cette démarche-là."
Petit à petit, de plus en plus de clients s'y mettent. "J'ai eu pas mal de monde pour les cadeaux, les gens ne veulent pas surconsommer et acheter du neuf", témoigne Andréa Briand, gérante d'une friperie à Périgueux. Ici les vêtements sont triés et vérifiés, pour une consommation plus responsable et garantie sans mauvaise surprise.
Et le principe ne s'applique pas qu'aux cadeaux de Noël. Pour son réveillon à thème, Kathryn est venue chiner sa tenue dans cette autre friperie de Boulazac près de Périgueux. "Le prix est beaucoup plus bas, et la qualité est aussi super bonne", se réjouit-elle.
Unique, éthique, économique... Il n'y a pas que les plus jeunes qui y trouvent leur compte. "Hier on a eu toute une famille, la grand-mère, la tante, la fille... Ils cherchent des petits prix, et puis c'est un état d'esprit. Vu qu'ils vont mettre le vêtement que quelques fois, est-ce que ça vaut le coup d'acheter neuf ?", fait remarquer la responsable du magasin Viviane Barcella.
Un Français sur deux est prêt à acheter un cadeau de seconde main à Noël
Les achats de seconde main se développent donc pour les vêtements, mais pas seulement. Dans la zone du Forum à Bayonne, ce magasin d'occasion vend de tout. Téléphones, mangas, consoles, et même des vélos... de quoi trouver le cadeau idéal. Et ce client est convaincu : "Un, c'est moins cher, deux, c'est aussi valable que du neuf parce que c'est révisé, réparé, donc je ne vois pas la différence."
Ce mois-ci, la boutique a vu son chiffre d'affaires augmenter de 20%. "Ça devient naturel, c'est rentré dans les mœurs", estime le gérant. D'après un sondage Harris Interactive, cette année, plus d'un Français sur deux se disait prêt à mettre un cadeau de seconde main sous le sapin. Selon l'institut de sondage, c'est un chiffre "en nette progression par rapport aux années précédentes".