Ce jeudi 15 décembre 2022, le ministère de l'Ecologie lance un nouveau dispositif pour inciter les consommateurs à d'avantage réparer les appareils électriques et électroniques.
Réparer ses appareils électroménagers et autres téléviseurs, plutôt que de les remplacer systématiquement. C’est le réflexe que le ministère de la Transition écologique souhaite faire adopter aux consommateurs. Mais à l’heure (de Noël) où la consommation bat son plein, ce changement d’habitude radical passe d’abord par une « phase-test ». Elle démarre ce 15 décembre 2022, et a pour objectif de rendre moins chère la réparation des objets électriques et électroniques.
Le principe
Désormais, pour faire réparer leurs appareils, les consommateurs pourront se rendre dans des points de réparation labellisés où ils bénéficieront d’une réduction forfaitaire sur le prix de leur réparation. Ce qui leur permettra d’économiser, par exemple, 10 euros pour la réparation d’une bouilloire, d'un fer à repasser ou d'un grille-pain, et à 45 € pour un ordinateur portable.
Près de 500 réparateurs, représentant près de 1000 techniciens répartis sur l’ensemble du territoire français, sont référencés dans un annuaire en ligne : https://annuaire-qualirepar.ecosystem.eco/
Le bonus est disponible sur 31 types d’équipements de la vie quotidienne et concerne les appareils qui ne sont plus couverts par une garantie.
Financé par les éco-organismes ecosystem et Ecologic, ce dispositif d’incitation à la réparation découle de la loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire.
Du côté des réparateurs, on estime que ces aides restent encore trop légères :
Sur une réparation comme un compresseur de réfrigérateur qui avoisine les 250 euros, si on enlève 20 ou 30 euros, est-ce que ça va inciter à faire la réparation ? Je ne sais pas.
Pascal Deconchas, gérant ATR Limousin
Autre bémol, ce sont les entreprises qui devront prendre sur leur trésorerie pour avancer ces aides, avant d’être ensuite remboursées par l’État.
Le label QualiRépar
Actuellement, environ 10 millions de réparations sont effectuées chaque année en France. Le ministère de l’Écologie souhaite augmenter ce nombre de 20%. Pour cela, il a besoin d’un maillage d’environ 10 000 points de réparation labellisés qui permettront aux consommateurs de faire réparer leurs appareils partout.
Deux éco-organismes, Ecologic ou Ecosystem, ont donc été désignés par l’État pour inciter et aider les réparateurs d’équipements électriques à adopter le nouveau label baptisé « QualiRépar ».
Un fond spécial de 410 millions d’euros a été débloqué sur 6 ans pour engager ce virage environnemental.