L'Union des métiers et des industries de l'hôtelleire (UMIH), principal syndicat de l'hôtellerie, a porté plainte contre la plateforme en ligne Airbnb pour concurrence déloyale. A Biarritz, Bordeaux et en Nouvelle-Aquitaine de manière plus générale, les logements Airbnb sont très prisés.
Biarritz compte 2000 logements Airbnb. Ces meublés de tourisme sont aujourd'hui pointés du doigt par les hôteliers.
L'Umih vient d'assigner en justice Airbnb pour concurrence déloyale. Une plainte déposée au niveau national pour non-respect de la réglementation.
Selon les hôteliers, Airbnb s'approprierait illégalement la clientèle en ne supprimant pas de la plateforme les annonces litigieuses. Deux pratiques de Airbnb sont mises en cause par le principal hôtelier de France : le fait de ne pas afficher le numéro donné par les mairies et le non-respect des 120 jours maximum de location par bien. C'est ce que les hôteliers traduisent dans leur communiqué national :
"Quand aujourd'hui un loueur veut louer son bien sur Airbnb, il doit s'enregistrer auprès de la mairie. Ce numéro doit apparaître sur le bien à la location sur la plateforme. Mais Airbnb ne le fait pas apparaître. Donc les mairies ne peuvent pas contrôler si les loueurs ont bien fait cette démarche et s'ils sont en règle. La deuxième chose c'est le nombre de jours maximum de location. Airbnb doit retirer les biens qui ont dépassé le nombre de jour de la plateforme. Hors, ils ne le font pas.", explique Jean-Pierre Istre le président de l'Umih Pays-Basque
L'umih demande une condamnation symbolique de 143 euros et 50 000 euros au titre des frais de procédure.
Contacté par nos soins, Airbnb se défend : « Si nous n’avons pas encore reçu les détails de cette assignation, nous ne sommes toutefois pas surpris de cette nouvelle tentative des lobbies hôteliers français, qui suit une longue série d’actions en justice - toutes infructueuses. Et alors que les hôtels français sont plus fréquentés et plus chers que jamais, les lobbies hôteliers continuent à protéger leurs intérêts et à tenter de restreindre les droits des Français de bénéficier également du tourisme. Nous croyons fermement à la démocratisation du tourisme et nous continuerons à travailler avec les gouvernements pour définir des règles claires, équitables et modernes ».
Une première audience est prévue en février prochain devant le Tribunal du commerce de Paris.