Les cours ont repris au collège de Saint-Pierre d'Irube, au lendemain de l'alerte intrusion et d'un confinement de plus de cinq heures. Les élèves sont peu nombreux, une cellule psychologique est toujours sur place. Le doute existe sur l'intrusion ou pas de deux personnes.
A l'exception du dispositif de gendarmerie posté devant l'établissement, c'est un retour à l'école quasiment normal qui a eu lieu ce vendredi au collège Aturri de Saint-Pierre d'Irube.
La veille, les élèves et le personnel s'étaient retrouvés confinés pendant près de six heures. En cause : une alerte intrusion, déclenchée après que trois élèves ont déclaré avoir vu deux hommes prier dans l'établissement, puis y pénétrer. Une fouille méticuleuse de l'établissement n'avait pas permis de retrouver d'éventuels suspects.
"On a eu très peur. Tous ces bruits, les aboiements de chiens… on entendait courir, les policiers parler…" Ce vendredi, plusieurs élèves témoignaient encore du caractère anxiogène de la situation. Tous, parents comme élèves attendent encore de savoir ce qui s'est réellement passé.
Répondre aux questionnements
Alors que l'établissement compte 700 élèves, moins de la moitié s'est présentée ce vendredi pour ce dernier jour de classe avant la Toussaint. "Hier nous avons envoyé un message aux familles, qui disait que le collège était ouvert, mais que pour ceux qui ne souhaitaient pas s'y rendre, les absences ne seraient pas comptabilisées, explique Patrick Duros, principal du collège Aturri, qui assure avoir ressenti chez les enfants plus de "questionnements" que d'"inquiétudes", au lendemain de cette journée si particulière..
Nous avons une cellule d'écoute avec médecins et psychologues qui est présente pour entendre les élèves et le personnel.
Patrick Duros, principal du collège AturriFrance 3 Euskal Herri
Pas d'intrusion dans l'établissement
Une enquête, basée entre autre sur le témoignage des élèves et le visionnage de la vidéosurveillance, est en cours. Le principal du collège explique ce vendredi 22 octobre avoir eu connaissance d'éléments faisant part "de deux personnes qui priaient sur le boulevard à l'extérieur du collège, et le fait qu'il n'y aurait pas eu d'intrusion à l'intérieur".
Mercredi 20 octobre, soit la veille du déclenchement du Plan particulier de mise en sécurité, déclenché par le principal après le signalement des élèves, le collège avait effectué un exercice autour d'un scénario, fictif, d'une intrusion au collège, "une pure coïncidence" assure Patrick Duros.